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LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS oraux, une bombe à retardement ?

Actualité publiée il y a 11 années 3 mois 1 semaine
SJBM

« L’absence d’antidote fait de ces molé­cules une bombe à retardement ». C’est le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) qui alerte ainsi, avec ce communiqué et une lettre destinée au Ministre de la Santé sur les dangers des nouveaux anti­coa­gu­lants oraux (NACOs), des médi­ca­ments lut­tant contre la for­ma­tion des caillots de sang, proposés en rem­pla­ce­ment des anti­vi­ta­mines K (AVKs). De plus en plus confron­tés à la pres­crip­tion de cette nou­velle classe thé­ra­peu­tique Les bio­lo­gistes médi­caux tirent la son­nette d’alarme.

Les AVKs pres­crits au long cours chez 1% de la popu­la­tion fran­çaise pour des patients atteints de mala­die thrombo-embolique, de fibril­la­tion auri­cu­laire, por­teurs de pro­thèse val­vu­laire, de pro­thèses de genou ou de hanche ont permis d'amé­liorer le pro­nos­tic de mil­lions de patients mais leurs effets indésirables, notamment le risque d'hémorragie, sont bien connus. Les NACOs ont été déve­lop­pés pour la même indication mais sans obligation, et contrainte de suivi bio­lo­gique. Aujourd'hui, les ACO représentent 57% des anticoagulants prescrits en pre­mière inten­tion sans compter les nombreuses substitutions des traitements AVKs par les NACOs.


Les biologistes alertent aujourd'hui,

· Sur une pres­crip­tion fréquemment injus­ti­fiée, au regard des recom­man­da­tions pré­co­ni­sant de ne pas sub­sti­tuer un trai­te­ment par NACO chez un patient bien équi­li­bré sous AVK ni de l'instaurer en pre­mière inten­tion,

· sur le même risque d'effets secon­daires graves ave les NACO et les AVK et la multiplication des accidents graves avec ces médicaments,

· sur l'absence d'antidote en cas d'hémorragie,

· sur le coût même de ces médicaments (soit un coût men­suel de 76 € vs 12.5 € en moyenne pour les AVKs),

· sur l'autorisation récente en France, d'utilisation des NACOs dans la prise en charge de la fibril­la­tion auri­cu­laire.

« L'autorisation de mise sur le mar­ché est inter­ve­nue pour ces médi­ca­ments sans études adap­tées. Ceux-ci n'apportent aucun béné­fice thé­ra­peu­tique nou­veau (ASMR V), sont poten­tiel­le­ment dan­ge­reux (risque hémor­ra­gique mor­tel) et ne pos­sèdent ni anti­dote ni stra­té­gie de prise en charge dans le cadre de l'urgence… », explique le communiqué du SJBM qui demande l'inscription des NACOs sur la liste des médi­ca­ments à pres­crip­tion d'exception.


Sources :
Communiqué SJMB Les NACO : le nou­veau Médiator ?

Lettre NACO SJBM Minis­tère de la Santé 19/09/2013


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