L’OBÉSITÉ associée à la maladie pulmonaire chronique chez les non-fumeurs
La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) touche une femme âgée sur 7 qui n'a jamais fumé mais qui est obèse morbide, révèle cette étude de l’Université de Toronto qui vient consolider le lien déjà documenté entre obésité et maladie respiratoire. Des conclusions présentées dans le Journal of Obesity qui suggèrent l'inflammation chronique associée à l'obésité comme le principal facteur en cause de dysfonction chez ces patientes, des systèmes respiratoires.
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La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) fait partie des toutes premières causes de décès Ses symptômes sont une respiration sifflante et difficile, l'emphysème et la bronchite chronique. Le facteur de risque le plus connu est bien sûr le tabagisme, mais un quart des patients atteints n'ont jamais fumé. Curieusement, peu d'études ont été consacrées aux patients atteints de MPOC mais non-fumeurs.
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Cette équipe canadienne montre, à partir des données de 110.000 personnes, âgées de 50 ans et plus qui ont déclaré n'avoir jamais fumé, dont environ 4.000 personnes obèses morbides et 5.000 diagnostiquées avec BPCO, que :
- la MPOC est beaucoup plus répandue chez les femmes âgées qui ne fument jamais et qui sont atteintes d’obésité morbide (IMC>40 ) vs leurs pairs de poids normal (13,4% vs 3,5%) ;
- les hommes plus âgés atteints d'obésité morbide n'ayant jamais fumé présentent également une prévalence de la MPOC beaucoup plus élevée que les hommes n'ayant jamais fumé et ayant un poids normal (7,6% vs 2,5%).
- Enfin, l’âge et un faible revenu sont également des facteurs d’augmentation du risque. Chez les femmes, mais pas chez les hommes, la taille et le niveau d'éducation sont également associés négativement à la MPOC.
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L’étude ne dit pas pourquoi l’obésité morbide même en l’absence de tabagisme est un facteur de risque de MPOC, cependant les auteurs suggèrent le rôle de l'inflammation chronique associée à l'obésité et l’impact de l’obésité centrale sur la mécanique des systèmes respiratoires. Sur le plan clinique, ces résultats soulignent l'importance pour les professionnels de santé de dépister systématiquement la BPCO chez leurs patients obèses plus âgés.
Même non-fumeurs.
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