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L'OBÉSITÉ et les inégalités de santé commencent à la maternelle

Actualité publiée il y a 9 années 4 mois 4 semaines
DREES

Dès l’âge de 6 ans, les disparités de santé selon le milieu social sont perceptibles. Les meilleurs exemples en sont la surcharge pondérale et la santé buccodentaire, selon ce nouveau bilan de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Ces données qui doivent permettre d’améliorer grâce à un meilleur ciblage, le dépistage des pathologies significativement associées au niveau socio-culturel.

- Ainsi, le surpoids concerne, en 2013, 12% des enfants de 6 ans en moyenne, mais 7% des enfants de cadres et 16% des enfants d'ouvriers, - l'obésité, 3,5% en moyenne, mais 1% des enfants de cadres et 6% des enfants d'ouvriers. - Les caries dentaires (au moins 1), 8% des enfants de cadres et 30% des enfants d'ouvriers. - Le brossage des dents –comme la consommation de boissons sucrées- contribue à expliquer la différence en matière de santé bucco-dentaire : 60% des enfants de cadres se brossent les dents plusieurs fois par jour, vs 47 % des enfants d'ouvriers.


Au-delà, des indicateurs de santé, ces données posent la question du mode de vie et donc de l'éducation de santé, les familles de classes socio-professionnelles plus élevées adoptant des comportements plus conformes à la prévention ainsi qu'un recours aux soins plus fréquent.

· Par exemple, les enfants de cadres passent moins de temps devant l'écran, soit 25 % plus d'une heure par jour, vs 59 % pour les enfants d'ouvriers.

· Les habitudes alimentaires ou de sommeil diffèrent sur la consommation de boissons sucrées ou la prise du petit-déjeuner par exemple, et les heures de lever et de coucher.

· Enfin, les couvertures vaccinales illustrent également et curieusement ces différences : Les enfants scolarisés dans une école relevant de l'éducation prioritaire sont plus nombreux à avoir reçu les trois doses de vaccins contre l'hépatite B (64 % vs 49 %). Ces familles plus modestes ont en effet plus fréquemment recours aux services de protection maternelle et infantile, particulièrement impliqués dans la prévention vaccinale, et présentent moins de défiance à l'égard de la vaccination.

Ces données illustrent l'importance du suivi en Santé scolaire pour la surveillance épidémiologique mais aussi le dépistage des pathologies et les troubles susceptibles d'avoir un retentissement sur la santé de l'enfant. Elles vont permettre aussi d'améliorer le dépistage des pathologies plus significativement associées au niveau socio-culturel.


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