LONGÉVITÉ: Avoir un but dans la vie fait vivre plus longtemps
Avoir un but dans la vie, tout comme donner un sens à sa vie, a toujours été considéré comme un indicateur d’un vieillissement en bonne santé. Cette étude américaine, publiée dans la revue Psychological Science le suggère. Elle montre sur une durée de suivi de 14 ans, qu’indépendamment de l’âge, avoir un but dans la vie apparaît amortir significativement le risque de mortalité à l'âge adulte.
Les chercheurs de l'University of Rochester Medical Centre (US) et de la Carleton University ont utilisé les données de 6.163 personnes, agées de 20 à 60 ans en 1994, participant à la longitudinal Midlife in the United States (MIDUS)- une étude longitudinale sur la santé et le bien-être- interrogées par questionnaire sur l'existence d'un but dans leur vie, à partir de 3 énoncés tels que «Je vis un jour à la fois et ne pense pas à l'avenir ». Ces données ont été rapprochées des taux de mortalité observés durant les 14 années de suivi. Les chercheurs ont pris en compte certains facteurs de confusion possibles comme l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le niveau d'éducation, le fait d'être actif ou à la retraite, les relations sociales, et le sentiment de bien-être au cours des 30 derniers jours.
Avoir un but dans la vie amortit le risque de mortalité : Au cours de la période de suivi, 569 personnes sont décédées. Ces personnes étaient plus susceptibles d'être plus âgées, à la retraite, et à faible niveau d'éducation.
L'analyse montre que les personnes décédées pendant le suivi sont celles qui avaient le moins de but dans la vie et le moins de relations positives avec les autres.
Ainsi, avoir un but important dans la vie plus prédit un risque de décès plus faible (HR : 0,85).
Ces résultats sont corrélés également à d'autres marqueurs psychologiques et affectifs, à l'âge des participants, à leur activité. Mais, quel que soit l'âge, le lien subsiste. Avoir un but dans la vie apparaît ainsi bien amortir le risque de mortalité à l'âge adulte. Ajoutons enfin, que la solitude ou l'absence de relations sociales est déjà connue pour accélérer le vieillissement.
L'étude n'a pas pris en compte tous les facteurs de longévité comme l'activité physique, le régime alimentaire, le tabagisme, la consommation d'alcool ou la maladie. Elle a pris en compte l'existence d'un but de la vie au départ, à un moment t. Elle ne dit pas ce qui se passe une fois le but atteint. C'est pourquoi, d'ailleurs, les chercheurs souhaitent poursuivre leurs recherches sur l'impact de l'activité physique quotidienne et de la réalisation des objectifs sur la longévité.
Source: Psychological Science May 8 2014 doi: 10.1177/0956797614531799 Purpose in Life as a Predictor of Mortality Across Adulthood (Visuel © photoestelar - Fotolia.com)
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