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MÉDECINE RÉGÉNÉRATIVE: Et si la queue du lézard nous servait de leçon

Actualité publiée il y a 8 années 6 mois 1 semaine
BMC Genomics

Tous les enfants savent que si l’on tire la queue du lézard, elle repousse. Cette régénération naturelle est un exemple de mécanisme passionnant pour la médecine régénérative, tout comme l’est la capacité d’adhérence du gecko, même en milieu humide, pour de nouveaux dispositifs médicaux en contact avec les tissus ou les organes. Cette étude du Translational Genomics Research Institute (TGen- Arizona), présentée dans la revue BMC Genomics, identifie avec ce focus génomique, 3 minuscules interrupteurs génétiques ou microARN qui permettent cette régénération spontanée.

Evidemment l'idée, derrière cette recherche, est de s'inspirer voire d'utiliser ces minuscules molécules ou microARN pour la régénération de tissus et d'organes chez les humains.


Activer les gènes de régénération chez les humains : après de 6 années de recherche, l'équipe identifie, via cette analyse génomique, 3 microARN qui modifient l'expression des gènes associés à la régénération, ici de la queue du lézard vert, Anolis carolinensis. Alors que des centaines de gènes s'avèrent impliqués dans la régénération, ces 3 nouveaux microARN se montrent capables de contrôler un grand nombre de gènes en même temps, tels des chefs d'orchestre dirigeant des musiciens, explique l'auteur principal, le Dr Kenro Kusumi, professeur de sciences de la vie au TGen.

Les auteurs souhaitent pouvoir appliquer ces nouvelles connaissances fondamentales à la régénération du cartilage dans les genoux, à la réparation de la moelle épinière chez les victimes d'accidents ou encore à la réfection des muscles lésés. Le besoin est là, il n'existe par exemple aujourd'hui aucun moyen de régénérer un cartilage du genou, chez un patient âgé, par exemple.

Le rôle clé des microARN dans le processus de régénération des tissus : la recherche met en évidence une distribution asymétrique de ces microRNA dans les différentes parties de la queue du lézard, suggérant que chaque microARN a un rôle spécifique à jouer pour façonner chaque partie de la queue « un peu comme on façonne de la pâte à modeler » écrivent les auteurs dans un communiqué.


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