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MÉLANOME: Et si l'on diffusait l'immunothérapie par patch?

Actualité publiée il y a 8 années 9 mois 1 semaine
Nano Letters

On a déjà découvert ce système de patch à micro-aiguilles dans le traitement du diabète. Voilà le même principe ou approx. mis en œuvre dans le traitement du mélanome. Ici, le patch, développé par une équipe de l’Université de Caroline du Nord, délivre une immunothérapie topique aux cellules de mélanome. Des résultats très prometteurs, présentés dans les Nano Letters et obtenus ici chez la souris.

Des équipes en génie biomédical de l'Université de Caroline du Nord ont développé ce patch avec microaiguilles intégrées qui fournissent l'immunothérapie sur le site du mélanome. Cette étude menée sur l'animal apporte une première preuve de concept et suggère la supériorité de la méthode sur d'autres techniques d'immunothérapies.


Le mélanome est un cancer d'incidence croissante, à bon pronostic s'il est diagnostiqué de manière précoce, mais à taux de survie réduit, soit environ 17% à 5 ans, en cas de métastases. Ses traitements de comprennent la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, cependant l'immunothérapie se révèle de plus en plus prometteuse au fil des études. Si les lymphocytes T, du système immunitaire sont censés identifier et tuer les cellules cancéreuses, on sait que les cellules cancéreuses savent tromper les cellules T. L'immunothérapie utilise des anticorps spécifiques qui vont empêcher les cellules cancéreuses de piéger les cellules T. Cependant, plusieurs défis restent à relever : les anticorps généralement injectés dans le flux sanguin ne ciblent pas spécifiquement (et suffisamment efficacement) le site de la tumeur et le surdosage alors nécessaire d'anticorps peut entraîner de sévères effets secondaires.

Ce patch à microaiguilles qui va délivrer ces anticorps sur le site de la tumeur, relève naturellement ces défis. Ses micro-aiguilles fabriquées à partir d'acide hyaluronique, un matériau biocompatible, sont en contact avec des nanoparticules, chargées d'anticorps. Appliqué « sur » le mélanome, le sang pénètre dans les microaiguilles, le glucose du sang permet de décomposer lentement les nanoparticules et de permettre la diffusion de l'anticorps dans la tumeur.

Un dispositif à libération prolongée et localisée : le patch permet de diffuser un flux stable d'anticorps directement dans le site de la tumeur. Testé sur un modèle de souris et comparé à un traitement par injection, le patch montre sa supériorité. A 40 jours, 40% des souris modèles de mélanome ont survécu et les cellules cancéreuses ne sont plus détectables. Enfin, si les effets thérapeutiques sont bien là avec une dose relativement faible, aucun effet secondaire n'est constaté.


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