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MÉNOPAUSE: 7 années de chaleurs

Actualité publiée il y a 9 années 10 mois 2 semaines
JAMA Internal Medicine

Mais combien de temps durent les bouffées de chaleur à la ménopause ? Les bouffées de chaleur et autres sueurs nocturnes durent …plus de 7 années pour de nombreuses femmes, révèle cette étude américaine. Des données, présentées dans le JAMA Internal Medicine réconfortantes pour les femmes d’âge mûr qui voient ces symptômes vasomoteurs de la ménopause perdurer, et peut-être inquiétantes pour les femmes pré ou juste ménopausées.

Les chercheurs de la Wake Forest School of Medicine (Caroline du Nord) rappellent que ces symptômes sont la marque de cette transition ménopausique et vont affecter jusqu'à 80% des femmes. Jusqu'ici, malgré l'omniprésence de ces symptômes, peu d'études avait estimé leur durée réelle, cette étude révèle que 7 années de symptômes, pouvant parfois affecter la qualité de vie, c'est le lot de plus de la moitié des femmes.


Cette vaste étude a suivi 1.447 femmes afro-américaines, participant à la cohorte Study of Women's Health Across the Nation (SWAN), de février 1996 à avril 2013. Ces participantes présentaient ces symptômes régulièrement, au moins au cours de 6 jours dans les deux semaines précédentes.

L'analyse révèle que :

· la durée totale de ces symptômes atteint 7,4 ans.

· Ce sont les femmes en pré-ménopause à la survenue des symptômes, qui ont rapporté, bien évidemment, la plus longue durée de symptômes : soit 11,8 ans, ainsi que la plus longue persistance après la dernière période menstruelle (9,4 ans).

· Les femmes déjà ménopausées au début des symptômes rapportent la durée la plus courte, soit 3,4 ans, après les dernières règles.

· les femmes afro-américaines sont également celles qui rapportent la plus longue durée de ces symptômes (10,1 ans) vs les autres femmes, les femmes asiatiques, la durée la plus courte (4,8 à 5,4 ans).

D'autres facteurs interviennent sur la durée de ces symptômes de la ménopause : le jeune âge à la ménopause, un niveau d'études inférieur, le niveau de stress, la sensibilité aux symptômes même, les symptômes de dépression et d'anxiété.

Des données toute nouvelles qui vont intéresser patientes comme professionnels de santé. Elles apportent en effet une norme pour pouvoir prendre des décisions thérapeutiques pour réduire ces symptômes, en fonction de la probabilité de leur persistance. Elles apportent une nouvelle raison de bien peser le choix de l'hormonothérapie. Enfin, elles contredisent l'idée reçue de symptômes de courte durée, affectant peu la santé ou la qualité de vie des femmes.


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