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MOBILES et WI-FI: Un nouveau rapport scientifique alerte sur les risques sanitaires

Actualité publiée il y a 11 années 10 mois 6 jours
Association Santé Environnement France (ASEF)

Publié le 9 janvier, le nouveau rapport Bioinitiative 2012 apporte de nouvelles preuves de la nocivité des champs électromagnétiques et des technologies sans fil à partir de l’analyse de plus de 1.800 études scientifiques montrant que les utilisateurs de téléphones portables, les futurs parents, les jeunes enfants et les femmes enceintes sont exposés à un risque particulier. En contradiction avec le dernier avis de l’Académie de Médecine qui dédramatisait les effets spécifiques des antennes-relais, le rapport englobe, dans les facteurs impliqués, les fréquences électromagnétiques émises par les lignes électriques, le câblage électrique, l’ensemble des appareils et technologies sans fil, des téléphones mobiles aux ordinateurs portables ainsi que les interphones de surveillance pour bébé.

Dès 2007, l'ASEF avait déjà alerté avec un premier rapport Bioinitiative sur les effets néfastes des technologies sans fil. Ce nouveau rapport qui prend en compte de nouvelles données, montre l'urgence de mettre en œuvre de nouvelles normes de sécurité pour protéger des fréquences électromagnétiques et aux technologies sans fil. Car en 5 années, Bioinitiative a reçu, par l'intermédiaire de son site, plus de 5,2 millions de fichiers et 1 million de pages d'informations. Environ, 1.800 nouvelles études ont été publiées sur les effets liés à des niveaux d'exposition parfois très inférieurs aux limites de sécurité en vigueur dans la plupart des pays. L'ensemble a été analysé par 29 scientifiques indépendants pour produire ce rapport.


« Nous sommes des systèmes bioélectriques. Nos cœurs et nos cerveaux sont régis par des signaux bioélectriques. Les expositions environnementales aux champs électromagnétiques artificiels peuvent donc interagir avec les processus biologiques fondamentaux du corps humain », rappelle le rapport. Une étude récente rappelle ainsi que 50mn d'utilisation du mobile suffisent à exciter notre cerveau. Nous sommes en effet exposés à 2 types de champs électromagnétiques, de fréquence extrêmement basse, liés à l'utilisation d'appareils électriques et électroniques et aux lignes électriques et aux radiations de radiofréquences des appareils sans fil tels que les téléphones cellulaires et les téléphones sans fil, les antennes cellulaires et antennes-relais.

Le rapport présente donc les dernières preuves concernant, principalement,

· les risques de gliome avec l'utilisation de téléphones portables et sans fil dont les ondes sont aujourd'hui classées par le CIRC comme cancérigènes possibles pour l'homme. L'OMS avait d'ailleurs reconnu dès 2010 certains signes d'un risque accru de gliomes pour les 10 % d'utilisateurs dont le nombre d'heures cumulées d'utilisation est le plus élevé.

· le risque pour les spermatozoïdes, avec de nouvelles études montrant les effets des ondes du téléphone et de l'ordinateur portable sur le sperme et sur son ADN.

· Le risque pour le développement cérébral du fœtus, lorsque la mère utilise téléphone ou ordinateur portable, avec un risque lié de TDAH. Ainsi les enfants, exposés aux ondes des téléphones cellulaires pendant et après la grossesse auraient un risque 50% plus élevé de développer des troubles du comportement.

· Le risque d'autisme est également évoqué associé aux technologies sans fil. Il serait important de pouvoir diminuer les seuils d'expositions aux technologies sans fil et aux fréquences électromagnétiques pour les personnes souffrant de troubles autistiques, les enfants de tous les âges, les personnes envisageant d'avoir un enfant et pendant la grossesse, écrivent les auteurs.

De nombreux autres effets sanitaires en lien avec les ondes électromagnétiques sont évoqués dans le rapport, notamment les dommages à l'ADN et aux gènes, les effets sur la mémoire, l'apprentissage, le comportement, l'attention, les perturbations du sommeil, le cancer et les maladies neurologiques telles que la maladie d'Alzheimer. Des preuves aujourd'hui suffisamment nombreuses pour accepter un statu quo des réglementations, concluent les auteurs.


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