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NEURO: Un lien établi entre la créativité et…la maladie mentale

Actualité publiée il y a 12 années 1 mois 52 min
Journal of Psychiatric Research

N’en déplaise aux « créatifs », selon cette étude du réputé Institut Karolinska, ils sont plus fréquemment traités pour troubles mentaux que la population générale. Ces chercheurs mettent en particulier en évidence l'existence d’une association particulièrement significative entre l'écriture et la schizophrénie, dans cette étude à grande échelle, menée sur plus d’1 million de personnes et publiée dans l’édition du 9 octobre du Journal of Psychiatric Research.

Dans une précédente étude, l'équipe du Karolinska montrait que les artistes et les scientifiques étaient plus nombreux dans les familles touchées par les troubles bipolaires et la schizophrénie, par rapport à la population en général. Aujourd'hui, leur étude couvre de nombreux troubles psychiatriques, tels que la dépression, le syndrome d'anxiété, l'alcoolisme, la toxicomanie, l'autisme, le TDAH, l'anorexie et le suicide et inclut, dans son champ, des personnes prises en charge en soins ambulatoires tout comme des patients hospitalisés.


Ce sont en effet les données sur une durée de suivi de 40 ans, de près de 1,2 millions de patients et leurs proches, qui ont été analysées par cette étude suédoise- qui a protégé d'anonymat l'ensemble des données.

Les résultats confirment la prévalence de la maladie mentale au sein du groupe de personnes ayant des professions artistiques ou scientifiques, tels que les auteurs, les chercheurs, les photographes ou encore les danseurs. Ce sont les auteurs qui apparaissent les plus touchés de troubles comme la schizophrénie, la dépression, l'anxiété et la toxicomanie. Ainsi, ce groupe professionnel serait à risque accru de 50% de suicide, précisent les auteurs.

D'une manière générale, les professions créatives sont plus représentées dans certaines familles, celles à histoire de schizophrénie, de trouble bipolaire, d'anorexie mentale et, dans une certaine mesure, de d'autisme. Simon Kyaga, auteur principal de l'étude, consultant en psychiatrie et étudiante au doctorat au Département épidémiologie et biostatistique de l'Institut Karolinska, suggère même de tenir compte de ces indices dans la détection des troubles mentaux…

Source: Journal of Psychiatric Research doi:10.1016/j.jpsychires.2012.09.010 online 9 October 2012 Mental illness, suicide and creativity: 40-Year prospective total population study (Visuel © Zharastudio - Fotolia.com)


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