NEUROPATHIE : Vers une échelle fiable pour l’évaluer

Une majorité de patients atteints de cancer reçoivent une chimiothérapie et environ 65% développent, à différents degrés, une neuropathie induite par la chimiothérapie connue sous le nom de neuropathie périphérique. Deux études révèlent l’absence de prise en charge, dans de nombreux cas, de cette neuropathie périphérique ainsi que l’absence de consensus sur le protocole de traitement.
La neuropathie périphérique est caractérisée par une sensibilité des nerfs (à l'extérieur du cerveau et de la moelle épinière) avec des symptômes qui comprennent un engourdissement et des picotements dans les extrémités, et la douleur chez environ 30% des patients. La neuropathie détériore considérablement la qualité de vie et dans certains cas extrêmes, peut nécessiter une réduction de la dose de chimiothérapie. Malheureusement, la neuropathie est souvent sous-déclarée et non traitée, explique l’auteur principal, Ellen Lavoie Smith, professeur à la School of Nursing de l'Université du Michigan : les cliniciens et les chercheurs n'ont pas de normes valides permettant d’évaluer les symptômes puis l'efficacité des traitements. À l'heure actuelle, le médicament Cymbalta (duloxétine) est le seul approuvé par la FDA pour traiter les symptômes douloureux de la neuropathie.
L’absence d’échelle fiable : certes, certains médecins et infirmières, mais pas tous, interrogent leurs patients sur meurs symptômes de neuropathie mais il n’existe pas d’échelle fiable. L’équipe a donc cherché une meilleure façon de quantifier les symptômes de neuropathie et de mesurer l'efficacité du traitement. L’outil devait donc être testé, y compris en contexte clinique et s’avérer fiable et valide. L'outil examiné ici est un questionnaire développé en Europe et développé par un réseau de recherche international.
Le QLQ-CIPN20 ou European Organisation for Research and Treatment of Cancer Quality of Life Questionnaire Chemotherapy-Induced Peripheral Neuropathy Scale est l’échelle de neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie testée par les chercheurs. Les tests suggèrent qu'avec quelques révisions mineures, il pourrait être adopté de manière universelle par les cliniciens pour évaluer et traiter cette condition douloureuse. 6 publications documentent déjà son efficacité. Seules 2 études aboutissent à des résultats contradictoires et une autre étude suggère que des révisions mineures pourraient améliorer l’échelle.
L'étape suivante va consister à convaincre les chercheurs et les cliniciens du monde entier à adopter ce même outil.
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