Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

NEUROSCIENCE: Un «organoïde» de cerveau à partir de cellules souches

Actualité publiée il y a 11 années 4 mois 3 jours
Nature

Bientôt des « cerveaux humains miniatures » à partir de cellules souches? Ici, cette équipe scientifique internationale parvient déjà à développer un « organoïde » cérébral, une micro-structure de cerveau en 3D, à partir de cellules souches humaines. Cette expérience, présentée dans la revue Nature, trouve déjà son application pour l’étude de maladies du cerveau.

Ces scientifiques européens sont parvenus à construire un système de culture d'organoïdes cérébraux humains à partir de cellules souches pluripotentes induites capable de produire différentes parties du cerveau dont un cortex cérébral contenant des cellules progénitrices capables de produire des neurones matures. Ces organoïdes en 3D ont été obtenus dans des boîtes de Petri et présentent, selon les chercheurs, toutes les caractéristiques du tissu cérébral. Comme pour l'ensemble des cultures d'organes à partir de cellules souches, les chercheurs ont créé un environnement de culture et de différentiation sur un échafaudage en gel en forme de boule (Voir visuel), ce qui, à l'aide de facteurs de croissance, a permis leur développement en 3D. Les organoïdes se sont développés après un mois d'incubateur avec les facteurs de croissance. Ces organoïdes présentent une organisation identique à celle du cerveau humain à stade précoce, écrivent les auteurs.


L'application à la microcéphalie : Cette étape va permettre aux scientifiques de mieux comprendre les premiers stades de développement du cerveau mais aussi de disposer de modèles pour étudier certaines maladies neurologiques. Les scientifiques sont parvenus ainsi, à partir de cellules de la peau d'un patient atteint, reprogrammées en cellules iSP, à modéliser une microcéphalie, « une maladie difficile à reproduire chez la souris » et à identifier un processus de différenciation neuronale qui pourrait contribuer à expliquer la maladie.

Le Dr. Oliver Brüstle de l'Université de Bonn, qui commente cette recherche (2) dans la même édition, fait tout de même remarquer l'absence de vaisseaux sanguins et la taille réduite (4 mm) de ces organoïdes mais salue ce nouvel outil de recherche.


Autres actualités sur le même thème