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NUTRITION: Fonder une famille ne signifie pas manger plus équilibré

Actualité publiée il y a 12 années 8 mois 2 jours
Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics

On pourrait penser que fonder une famille va amener les (futurs) parents à opter pour de meilleures habitudes alimentaires, il n’en est rien, selon cette étude de l’Université d’Iowa qui a évalué si l’arrivée d’enfants au foyer pouvait avoir une incidence sur l’alimentation de la famille. Alors qu'une récente étude suggère que partager ses repas en famille est un facteur qui limite l'obésité, ici les auteurs montrent que les nouveaux impératifs de budget, d’horaires ou encore les préférences alimentaires des enfants impliquent, durant cette période d'adaptation, un régime alimentaire souvent déséquilibré. Cette étude longitudinale, relayée dans l’édition du du Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics constate ainsi que la parentalité ne conduit pas à une alimentation plus saine. Du moins, dans les premiers temps.

« Nous constatons que la parentalité n'a pas d'effets défavorables sur les habitudes alimentaires des parents mais ne va pas jusqu'à entrainer des améliorations significatives», rapporte l'auteur principal, le Dr Helena H. Laroche, de l'Université de l'Iowa. « En fait, les parents diminuent même moins leur consommation de graisses saturées et leur régime alimentaire général reste médiocre ».


L'étude a évalué les régimes alimentaires de 2.563 adultes inscrits dans l'étude cohorte sur le développement du risque coronarien chez les jeunes adultes (Coronary Artery Risk Development in Young Adults -CARDIA) et suivi l'apport de matières grasses saturées, de calories, de portions quotidiennes de fruits et légumes, de boissons sucrées et la fréquence de consommation de fast-food. Aucun des participants n'était parent au début de l'étude. Les chercheurs constatent que les apports en acides gras saturés diminuent avec l'âge mais moins chez les nouveaux parents (-1,6%) par rapport aux non-parents (-2,1%). Ils ne constatent pas de changement notable dans l'apport calorique, de fruits et légumes, de boissons sucrées etc...

De nombreux facteurs peuvent expliquer ce comportement : Mais le premier facteur reste de choisir des aliments qui plaisent aux enfants. Le marketing mettant l'accent sur des aliments riches en matières grasses, en sucre, et en particulier sur la cible des enfants, les parents optent même souvent pour des aliments encore moins sains. Les parents et les non-parents augmentent leur consommation de fruits et légumes au fil du temps, peut-être en raison de la présence d'enfants, mais globalement trop faiblement.

La parentalité, une fenêtre d'opportunité pour éduquer aux bonnes habitudes pour toute la famille : Une étude plus approfondie avec une cohorte plus récente, plus exposée aux nouveaux messages de nutrition semble justifiée pour mieux surveiller les comportements alimentaires des parents et le Dr Laroche de conclure que «le passage à la parentalité peut être une fenêtre d'apprentissage pour éduquer les adultes, non seulement sur la nutrition des enfants ou pendant la grossesse, mais d'une manière générale, sur l'évolution des habitudes alimentaires pour toute la famille.

Source: Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics Volume 112, Issue 5 , Pages 671-684, May 2012 Dietary Energy Density and Body Weight in Adults and Children: A Systematic Review (Visuel © Sergej Khackimullin - Fotolia.com)

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