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OBÉSITÉ: Ces neurones qui nous poussent aux choix alimentaires

Actualité publiée il y a 11 années 1 mois 6 jours
The Journal of Neuroscience

Comment nos neurones nous permettent de connaître et reconnaître les odeurs, les indices visuels ou tactiles que nous apprécions et nous engagent à certains choix alimentaires, c’est ce que décrypte cette étude en neurosciences du laboratoire Cold Spring Harbor (New York), menée sur les mouches à fruits. Les conclusions, publiées dans le Journal of Neuroscience, révèlent un ensemble de cellules qui répondent spécifiquement aux odeurs de nourriture et le degré de réponse de ces neurones dépend du degré d’appréciation de l’odeur, reflété ensuite par un comportement d’attrait ou de répulsion. Des résultats qui peuvent aussi nous aider à comprendre les choix alimentaires chez les personnes obèses.

« Quels sont les mécanismes biologiques de notre capacité instantanée et presque inconsciente à déterminer l'effet d'attrait ou de répulsion d'une odeur spécifique? », est une question importante dans la gestion de l'obésité. Il nous faut en effet mieux comprendre ces processus biologiques qui sous-tendent le choix des aliments et nos préférences.


Des neurones attirés par l'odeur ! Cette recherche menée par le Pr Jennifer Beshel, chercheur postdoctoral dans le laboratoire du CSHL du professeur Zhong Yi, éclaire nos comportements personnels lorsque nous avons faim en identifiant la zone du cerveau responsable de notre comportement face aux odeurs de nourriture. En examinant la réponse des neurones exprimant un peptide appelé DNPF à une gamme d'odeurs, les chercheurs constatent d'abord que cette famille de neurones très spécialisée ne répond qu'aux odeurs de nourriture et que l'amplitude de leur réponse prédit avec une grande précision l'attirance des mouches pour cette odeur alimentaire. Quand ils éteignent ces neurones, les mouches ne font plus la différence entre leur odeur préférée ou l'air ambiant, quand ils les rallument, les mouches s'approchent immédiatement de l'odeur en question.

L'étude montre ainsi que certaines zones du cerveau, comportant ces neurones, sont donc spécifiquement dédiées à l'attractivité d'une odeur alimentaire à un moment donné.


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