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OBÉSITÉ: L'hormone qui dit non au gras

Actualité publiée il y a 9 années 5 mois 1 semaine
Cell Reports

Manger par plaisir et par gourmandise plutôt que sous l’effet de la faim vient d’être associé, avec cette étude de l’Université Rutgers à l’insuffisance d’une hormone, -Glucagon like peptide 1-, dans le cerveau. Cette déficience hormonale pourrait contribuer à expliquer la préférence pour les aliments gras, selon les conclusions, présentées dans la revue Cell Reports.

Les peptides « Glucagon-like peptide-1 » ou GLP-1 sont de petites séquences d'acides aminés qui ont de nombreuses fonctions, dont la régulation des comportements alimentaires. Elles sont sécrétées par les cellules à la fois dans l'intestin grêle et le cerveau, et sont censées communiquer à notre cerveau les sensations de faim ou de satiété.


Cependant, lorsque leurs niveaux sont trop réduits dans le système nerveux central, du moins ici chez la souris, l'animal se met à consommer au-delà de ses besoins en énergie et montre une appétence toute particulière pour les graisses. En revanche, lorsque les chercheurs améliorent, chez l'animal, la signalisation de GLP-1 dans le cerveau, ils parviennent à inhiber cette préférence pour des aliments riches en graisses.

GLP-1 contribue à la régulation de l'appétit : Si GLP-1 n'est qu'une partie de l'explication, l'étude apporte de nouvelles preuves que le ciblage des neurones dans le système de la dopamine ou circuit de la récompense peut être un moyen efficace pour contrôler la suralimentation et l'obésité, avec moins effets secondaires. Sur la souris, les chercheurs montrent en effet que l'activation de l'hormone GLP-1 dans le système de la récompense coupe la communication entre les neurones qui conduisent à l'alimentation. Les souris se mettent à consommer moins de nourriture et abandonnent leur préférence pour les aliments riches.

GLP-1 influence les comportements de motivation : Plus globalement, GLP-1 jouerait un rôle important dans le développement d'autres comportements addictifs comme l'abus de drogues et l'excès d'alcool ou encore la dépendance à la nicotine. Ces premières données pourraient ainsi mener à des thérapies plus ciblées, pour de multiples formes de dépendance.

Un nouveau traitement de l'obésité ? Alors que les options sont aujourd'hui limitées, un médicament analogue de GLP-1 (déjà approuvé pour améliorer la tolérance au glucose dans le diabète de type 2) pourrait se révéler, sous réserve de réduire le risque d'effets indésirables, un traitement efficace de l'obésité ? « Trop manger, ce qui provoque l'obésité, peut être considéré comme une dépendance à la nourriture, un trouble neuropsychiatrique », conclut l'auteur principal qui repose à nouveau la question : L'OBÉSITÉ n'est-elle pas une forme de dépendance alimentaire? -

Source: Cell Reports July 23, 2015 10.1016/j.celrep.2015.06.062 Endogenous Glucagon-like Peptide-1 Suppresses High-Fat Food Intake by Reducing Synaptic Drive onto Mesolimbic Dopamine Neurons

Lire aussi : OBÉSITÉ: Pourquoi il faut éviter l'huile de soja et ses acides gras –


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