PERTE de POIDS: L'indice glycémique n'est pas pertinent
Les régimes à faible indice glycémique ne sont pas plus pertinents pour la réduction des facteurs de risque cardiovasculaire et de diabète, conclut cette étude de Harvard. Ses conclusions, présentées dans le JAMA, ont néanmoins été obtenus sur des participants déjà bien en surpoids.
L'indice de glycémie (IG) permet d'évaluer la rapidité des aliments contenant des glucides à élever les niveaux de sucre dans la circulation sanguine. Cet indice est utilisé dans certains régimes alimentaires à base d'aliments qui vont augmenter la glycémie lentement (à faible IG) considérés en général comme préférables. Cependant cette petite étude américaine qui a testé ce type de régime sur des personnes atteintes d'obésité ne va pas nécessairement dans ce sens. Opter pour des aliments à faible IG pour réduire son risque métabolique et/ou cardiovasculaire ne serait pas forcément plus bénéfique.
Les chercheurs de l'école de médecine de Harvard ont mené cet essai croisé randomisé sur, au final, 163 participants en surpoids (IMC>25), âgés de 30 ans ou plus, afin d'évaluer les effets de différents régimes alimentaires et précisément leur teneur en glucides et leur indice glycémique, sur le risque cardiovasculaire et de diabète. Ces participants ont été assignés, durant 5 semaines, à l'un des 4 régimes alimentaires suivants (des régimes considérés comme sains selon les «Dietary Approaches to Stop Hypertension-DASH » et « Optimal Macronutrient Intake to Prevent Heart Disease- OmniHeart »:
· IG élevé, riche en glucides
· faible IG, riche en glucides
· IG élevé, faible en glucides
· faible IG, faible en glucides
Après cette première phase, ils étaient autorisés à manger ce qu'ils voulaient durant 2 semaines, puis, à l'issue de cette période, ils étaient assignés, de façon aléatoire, à nouveau, à l'un des 4 régimes, pour une période de 5 semaines. Chaque participant était bien assigné à 2 régimes différents.
Les mesures effectuées au cours de l'étude comprenaient la sensibilité à l'insuline, le cholestérol LDL (mauvais cholestérol), le cholestérol HDL, les niveaux de lipides sanguins et la pression artérielle systolique (lorsque le cœur se contracte).
- 92% des participants étaient obèses
- 26% présentaient une pression artérielle élevée.
· Sur le régime faible IG, riche en glucides vs IG élevé, riche en glucides :
- La sensibilité à l'insuline est dégradée de 20%
- Le mauvais cholestérol augmente de 6%
- Aucune différence n'est constatée aux niveaux du « bon » cholestérol, des niveaux de lipides et de la pression artérielle systolique.
· Sur le régime faible IG, faible en glucides vs IG élevé, faible en glucides :
- Les niveaux de lipides sanguins sont réduits de 5%
- Aucune différence n'est constatée sur les autres mesures
Pas d'intérêt du faible indice glycémique dans la prévention du risque cardiovasculaire ou métabolique : Dans le cadre d'un régime alimentaire ayant pour objectif de prévenir l'hypertension artérielle, la préférence pour des aliments à faible indice glycémique n'apporte pas d'améliorations des facteurs de risque cardiovasculaire ou métabolique. Du moins, chez les personnes déjà en surpoids.
Source: JAMA December 17 2014 doi:10.1001/jama.2014.16658 The OmniCarb Randomized Clinical Trial
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