PLAIES EXSUDATIVES : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir
L’exsudat permet d’optimiser la cicatrisation (1). Il est constitué de différents éléments qui maintiennent un environnement propice à l’action cicatricielle des fibroblastes. Il permet de réguler une homéostasie favorable mais également de maintenir un milieu humide qui favorise la cicatrisation via la migration des kératinocytes et la synthèse du collagène du milieu extracellulaire. Utile, l’exsudat doit cependant être maîtrisé et canalisé pour que sa quantité reste optimale sur le lit de la plaie (2). La gestion des exsudats ne se limite pas à leur gestion locale au site de la plaie, mais implique une prise en charge globale et multidimensionnelle du patient. Enfin, le choix du pansement joue un rôle clé dans la bonne gestion de l’exsudat (3). Cette gestion complexe, en particulier en cas de plaie fortement exsudative, mérite donc d’être expliquée.
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L'exsudat est un fluide de constitution proche de celle du plasma sanguin. Il suinte des capillaires dont la perméabilité augmente lors de la phase inflammatoire. Il contient de l'eau, des éléments nutritifs (protéines), des électrolytes, des leucocytes, des enzymes protéolytiques, des facteurs de croissances et des déchets. C’est très précocement, pendant la phase inflammatoire, qu’un écoulement apparaît à la surface de la plaie. L’exsudat est une réponse normale de l’organisme : il est le plus souvent utile, puisqu’il prévient le dessèchement de la plaie, permet la diffusion de cellules réparatrices et des facteurs de croissance, apporte des éléments nutritifs et réalise une action de détersion autolytique. Pour autant, tout excès peut être problématique. Des exsudats trop abondants peuvent entraîner un inconfort chez le patient ou léser la peau péri-lésionnelle. Les plaies chroniques peuvent produire un exsudat qui contient des concentrations trop élevées de métalloprotéases matricielles et médiateurs inflammatoires, délétères à la cicatrisation.
La quantité d’exsudat est proportionnelle au volume de la plaie, mais son abondance peut être plus élevée s’il y a infection ou inflammation, œdème ou présence d’une fistule. D’autres facteurs ou conditions peuvent affecter la quantité des écoulements, tel qu’un ulcère veineux des membres inférieurs (4).
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La surveillance de la quantité d’exsudat ne suffit pas.
- Sa couleur, son aspect et son odeur, peuvent orienter vers un diagnostic et /ou révéler une complication ;
- la modification des caractéristiques d'un exsudat impose une réévaluation de la plaie et du patient, en tenant compte des traitements en cours susceptibles d'interagir sur l’exsudat ;
- un écoulement très abondant sur une longue période peut également imposer une surveillance biologique en vue d'une éventuelle rééquilibration ;
- une prise en charge globale du patient prenant en compte des facteurs tels que la dénutrition, la déshydratation, la nécessité d'une contention veineuse ou d'un traitement anti-infectieux est nécessaire.
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Le choix du pansement joue un rôle clé dans la bonne gestion de l’exsudat (5, 6). Les pansements absorbants et superabsorbants permettent de contrôler l'exsudat plus facilement. Plusieurs stratégies sont possibles en fonction de la quantité d’exsudat, du type de plaie et du stade de cicatrisation :
- Du pansement primaire hydrocellulaire (ex : HydroTac®), adapté aux plaies moyennement exsudatives,
- au pansement primaire hydrocellulaire superabsorbant (ex : RespoSorb® Super, RespoSorb® Silicone (interface micro-adhérente), adapté aux plaies moyennement à très exsudatives,
- au pansement primaire absorbant (ex : HydroClean® advance) recouvert d’un pansement secondaire hydrocellulaire superabsorbant* (ex : RespoSorb® Super).
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Si ces dispositifs permettent un meilleur contrôle de l’exsudat et l'espacement des changements de pansements, ils ne doivent pas abaisser le seuil de vigilance des soignants. On l’aura compris, la gestion de l’exsudat et la prise en charge des plaies exsudatives est complexe.
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Se former à la gestion de l’exsudat et aux soins de la plaie exsudative : un webdocumentaire, proposé par les Laboratoires Hartmann et dédié à la gestion des plaies exsudatives, permet aux IDEL (Infirmiers libéraux) de se « former » au travers d’un contenu pédagogique ludique composé de vidéos synthétiques, de séquences de moins de 2 min sur le sujet.
Regroupant les extraits des meilleurs moments du Symposium « Évolution des pratiques dans la prise en charge des plaies exsudatives » proposé lors de la dernière édition des Journées Nationales des Infirmiers Libéraux (JNIL), ce webdocumentaire apporte les conseils et les bonnes pratiques à suivre pour une prise en charge la plus optimale possible de ce type de plaies.
Ce webdocumentaire est animé par 2 Infirmières expertes, indépendantes et spécialistes de la prise en charge des plaies, Marguerite Nicodeme (à gauche sur visuel ci-contre), Infirmière référente Unité de Plaie et Cicatrisation, Institut Curie (Paris) et Amélie Chopin (à droite sur visuel ci-contre), IDE au Pôle St- Hélier de Rennes.
Ce programme permet aux soignants de se former rapidement et facilement sur les enjeux de la prise en charge des plaies exsudatives, un défi en matière de cicatrisation.
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*Selon la nomenclature LPPR, le pansement hydrocellulaire superabsorbant peut être utilisé en pansement secondaire en cas de plaie cavitaire.
Mentions légales :
HydroClean® advance, HydroTac®, RespoSorb® Super et RespoSorb® Silicone : DM de classe IIb – Fabricant : PAUL HARTMANN AG – Organisme notifié : CE 0123. Lire attentivement les instructions figurant dans la notice (et/ou sur l’étiquetage).
Remboursés par les organismes d’assurance maladie : consultez les modalités sur le site http://www.ameli.fr.
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