Pourquoi BIEN VIEILLIR, c'est vieillir actif
C’est l’interaction de 2 facteurs psychologiques qui influence l’humeur et le bien-être au cours du vieillissement, nous explique cette équipe de la North Carolina State University : le premier facteur, la conscience des changements d’expériences ou de mode vie avec l’âge, vient influer sur le second facteur, la conscience de son propre vieillissement. En clair, la perception et l’attitude que chacun a envers son propre vieillissement dépend fortement des expériences de la vie quotidienne et de leur évolution avec l’âge ; la perte d’autonomie, par exemple ou l’arrêt de certaines activités va influer de manière considérable sur la vision de son propre vieillissement. Des conclusions présentées dans la revue The Gerontologist qui expriment toute l’importance de rester actif voire sportif avec l’âge.
En fait ces 2 concepts : « awareness of age-related change (AARC) of loss and gain experiences” ou la conscience de changements d’expériences ou d’activités avec l’âge et « attitudes toward own aging (ATOA) » ou attitude face à son propre vieillissement font prendre conscience, justement, de la préséance de la réalité quotidienne sur l’humeur et le bien-être perçu. Au-delà, la prise en compte de ces 2 concepts révèle aussi que la conscience individuelle du vieillissement n'est pas aussi statique qu’on le pensait précédemment.
Conscience du vieillissement et vulnérabilité : Certes, un point de vue plus positif sur son propre vieillissement est associé à une meilleure santé auto-évaluée, à une réduction de la réponse aux facteurs de stress et à un meilleur bien-être. Cependant cette étude sur 116 participants, à 61% des femmes, âgés en moyenne de 65 ans, montre :
-une fluctuation significative chez chaque participant dans les pertes et les gains journaliers de « l'AARC » ou conscience des changements d’activités liés à l’âge,
-les augmentations de pertes d’activité avec l’âge sont naturellement associées à une augmentation des effets négatifs sur la conscience de son vieillissement (ATOA) et cet effet est plus fort chez ceux qui en ont une forte conscience (ou chez qui ATOA est élevée).
-Cela suggère que les personnes qui se sentent généralement positives à propos de leur propre vieillissement, peuvent être les plus vulnérables lorsqu'elles doivent abandonner, pour diverses raisons, certaines de leurs activités.
En gros, ces données vont dans le sens des interventions qui vont permettre d’éviter ces fluctuations d’activités d’un jour à l’autre, et finalement maintenir cette capacité à accomplir ses tâches du quotidien et à maintenir l’autonomie. Les efforts visant à réduire les pertes journalières de l'AARC vont donc améliorer le bien-être quotidien des personnes âgées. Cela peut être apporté par un accompagnement, un soutien mais aussi des activités de groupes.
On retiendra enfin qu’une attitude positive à propos du vieillissement rend plus résistant face à aux situations de stress.
Autres actualités sur le même thème
-
VIEILLISSEMENT: Parkin, un gène de Parkinson, capable de prolonger la vie?
Actualité publiée il y a 11 années 7 moisCe gène déjà impliqué dans la maladie de Parkinson serait, une fois surexprimé, capable de retarder l'apparition du vieillissement et de prolonger la durée de... -
ALZHEIMER : 4 principes de mode de vie qui réduisent de 60% le risque
Actualité publiée il y a 3 années 4 mois -
DMLA: Un collyre anti-cholestérol pour la ralentir
Actualité publiée il y a 11 années 9 moisCibler le métabolisme du cholestérol dans les yeux pourrait prévenir une forme grave de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), selon cette étude du US... -
De la SÉNESCENCE à la NEURODÉGÉNÉRESCENCE : Le rôle clé des astrocytes
Actualité publiée il y a 4 années 10 mois