PRÉÉCLAMPSIE : Mais peut-on prévoir le risque ?
Certains microARNs ou mi-ARNs présents dans le plasma sanguin de femmes enceintes asymptomatiques pourraient révéler le risque plus élevé de prééclampsie, promet cette équipe de l’Université de Californie - San Diego. Alors que cette hypertension artérielle durant la grossesse peut être extrêmement dangereuse pour la mère et pour l'enfant à naître, qu’il n’existe pas de test de détection standard, ces travaux, présenté dans les Cell Reports Medicine, ouvrent l’espoir de mieux détecter les grossesses à complications et apportent un exemple d’approche bioinformatique innovante en faveur d’une médecine de précision.
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La prééclampsie touche 5 à 8% des grossesses et cause la mort de 76.000 mères et 500.000 bébés chaque année dans le monde. La condition est à l'origine de 15% des naissances prématurées et de 14% des décès maternels dans le monde. Ses symptômes sont plutôt caractéristiques, l'hypertension, mais aussi la prise de poids, le gonflement, des maux de tête sévères, des douleurs abdominales et des nausées cependant ces symptômes n’apparaissent qu’au cours de la seconde moitié de la grossesse. Son diagnostic tardif réduit les chances de bons résultats pour la mère et l'enfant. Enfin, si cette condition est également caractérisée par une protéinurie, celle-ci n’est la plupart du temps détectable, par les analyses en fin de grossesse.
Des mi-ARNs spécifiques biomarqueurs sanguins du risque
Ces petites molécules d'ARN non codantes, appelées microARNs ou miARNs, présentes dans le plasma sanguin des femmes enceintes sont, elles-aussi caractéristiques. L’étude menée auprès de 141 participantes (dont 49 cas et 92 contrôles) dans la cohorte de découverte et 71 participantes (24 cas, 47 contrôles) dans une cohorte de validation ultérieure, identifie des biomarqueurs prometteurs : 2 miARNs uniques et 29 biomarqueurs à double miARNs présents dans le sérum de femmes enceintes asymptomatiques entre 17 et 28 semaines de grossesse sont prédictifs du développement de la prééclampsie.
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Bientôt un test sanguin de dépistage du risque de prééclampsie : si ces biomarqueurs miARNs doivent encore être validés sur une cohorte plus large de femmes enceintes, ils apparaissent déjà prometteurs pour le développement d’un test sanguin de dépistage du risque de prééclampsie.
«Nous attendons avec impatience la validation clinique de ces nouveaux biomarqueurs miARNs. Cette nouvelle capacité à identifier les grossesses à risque de prééclampsie va permettre de mieux personnaliser les soins prénatals ».
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