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PROFESSION: Face à l'avenir, 93% des infirmiers sont inquiets

Actualité publiée il y a 11 années 9 mois 2 semaines
SNPI

Importante démotivation, perte d’espoir, sentiments négatifs pour 70% des professionnels et niveau de stress augmenté, ce sont les principales conclusions du sondage 2013 réalisé par le Syndicat national des professionnels infirmiers. Avec, toujours, le rejet des coopérations et transferts de compétences tels que prévus dans la Loi Hôpital.

Ce sondage mené par IPSOS par le SNPI sur ses adhérents a été mené en janvier 2013. Le SNPI a enregistré 1.327 réponses dont 49% d'infirmières, 37 % de cadres infirmiers, 9% d'infirmières spécialisées, 5% formateurs et dont 44% en hôpital public, 25% en hôpital non lucratif, 13% en cliniques lucratives, 13% en médico-social, 3% en IFSI et 2% en intérim.


On l'aura compris, les sentiments négatifs prédominent dans la profession. En 3 ans, le niveau de stress progresse de 13%, plus que la charge de travail déclarée qui augmente aussi, mais de 6 points, et plus rapidement aussi que la dégradation des conditions de travail. Alors que la réforme LMD apportait des perspectives d'augmentation pour les professionnels en poste, seules 7% des infirmières enregistrent une évolution de leurs rémunérations. La formation et l'avenir de la profession fait toujours débat, avec néanmoins, une légère baisse du pessimisme sur les perspectives de formation, d'évolution du métier et sur la reconnaissance des différents acteurs du système, que ce soit les pouvoirs publics, les médecins ou les patients. Une tendance globale donc à l'inquiétude qui rejoint les récents résultats du dernier Scan CMV Médiforce.

Coopérations entre professionnels de santé et transferts de compétence font toujours l'objet du rejet de la profession, ici par 85% des sondés, qu'ils soient infirmiers ou cadres et quel que soit le secteur d'activité ou l'ancienneté d'exercice. Le refus d'un simple transfert d'actes pour gagner du temps médical est motivé par le caractère non validant de la formation, qui dépend du médecin et dont l'apport est variable et l'absence de reconnaissance statutaire et salariale. Pour la profession, comme pour le SNPI, ces protocoles n'offrent aucune garantie pour les usagers.

Le Syndicat propose plutôt le développement de « pratiques avancées » après l'obtention d'un master 2, comme dans d'autres pays d'Europe, ce qui apporterait aussi toute légitimité à l'infirmier. Ces masters qui existent déjà dans certaines universités pour certaines spécialités (Aix Marseille, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) devraient être développés. En conclusion, ils doivent être une solution de fond et de sécurité, pour les professionnels comme pour les usagers, préférable aux coopérations telles qu'envisagées jusqu'ici. Resterait encore la question l'incitation des médecins à « transférer » à un autre professionnel de santé…


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