PROSTATE: Combiner le test PSA avec quelques données pour limiter les biopsies
Cette recherche vient apporter sa pierre à la discussion sur le dépistage du cancer de la prostate. Oui, nous explique cette recherche financée par le National Cancer Institute : combiner le test sanguin PSA avec d'autres données simples comme la taille de la prostate, le poids du patient et ses antécédents familiaux, pourrait éviter la biopsie à un homme sur 4 qui aujourd’hui « doit y passer ». Quand on sait que les biopsies inutiles constituent un argument contre le dépistage systématique, ces chercheurs du Israel Beth Deaconess a probablement trouvé une solution de compromis. Des conclusions publiées à la fois dans la revue Cancer et Urologic Oncology.
· Le Dr. Martin G. Sanda, directeur du Centre de la prostate au Beth Israel Deaconess Medical et professeur d'urologie à la Harvard Medical School, suggère qu'au lieu d'utiliser les niveaux de PSA pour déterminer si une biopsie est nécessaire, explique qu’en prenant en compte la taille de la prostate et sa densité, par toucher rectal, on peut déjà beaucoup améliorer la capacité du test PSA et son interprétation pour identifier les cancers de la prostate agressifs pour lesquels un traitement est justifié et éviter la détection de cancers sans risque de progression.
· Une seconde étude dirigée par le même Dr. Sanda, et publiée en ligne dans Urologic Oncology, suggère que la présence ou l'absence de certains gènes identifiés dans les urines des hommes, combinée avec les résultats du test PSA, peuvent aider à l’interprétation.
A-t-on jeté le bébé avec l'eau du bain ? C'est ainsi que qualifie le Dr. Sanda, la prise de position du groupe d'experts américains « US Preventative Services Task Force » avec une récente recommandation générale contre le dépistage du cancer de la prostate. Le Groupe a en effet conclu que le mode de dépistage actuel, basé sur le PSA, sauve peu de vies ou pas, mais fait du tort par des traitements ou des tests invasifs type biopsies, injustifiés.
Pour l'auteur, en combinant le test PSA avec l'imagerie, un regard sur les antécédents du patient et son IMC, on éviterait jusqu'à 25% des biopsies. «La pratique urologique, le pronostic des patients et la rentabilité des soins de santé auraient tous à bénéficier de nouvelles stratégies ciblées, comme l'utilisation de nomogrammes qui permettent d'améliorer la prévision des cancers agressifs, pour permettre une identification sélective des candidats à la biopsie.
Et les tests d'urine ? Ils en sont à leurs balbutiements, expliquent les chercheurs, mais une étude financée par les NIH est actuellement en cours sur 2.400 hommes.
Source : Israel Beth Deaconess « PSA Testing, Combined With Other Relevant Patient Data Can Reduce Unnecessary Prostate Biopsies”
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