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PSYCHO: L'anxiété modifie notre perception de l'espace vital

Actualité publiée il y a 11 années 2 mois 2 semaines
The Journal of Neuroscience

Intéressante étude que celle de cette équipe de l’University College London qui montre comment la perception que nous avons de l’espace qui nous entoure est impactée par l’anxiété. Comme si notre espace vital avait besoin de s’agrandir avec le niveau d’anxiété. Des conclusions présentées dans le Journal of Neuroscience qui vont jusqu’à définir les limites, moyennes, de cet « espace péri-personnel ».

Cet espace vital, entre 2 individus, varie selon les sujets, bien sûr, mais il existe des limites moyennes, au-delà desquelles se rapprocher un peu plus constitue une menace et entraîne une réponse réflexe défensive. Ainsi, entre deux visages, cette limite théorique vient d'être estimée entre 20 et 40 cm.


C'est grâce à une expérience impliquant 15 participants, âgés de 20 à 37 ans, que les Drs Chiara Sambo et Giandomenico Iannetti le Dr Sambo de l'UCL ont pu définir la distance, -4, 20, 40 ou 60 cm- déclenchant un réflexe, ici de clignement. Ils ont ensuite rapproché ces données « réflexes » expérimentales aux résultats de tests d'auto-évaluation de l'anxiété dans diverses situations.

L'étude montre que,

· les sujets les plus anxieux réagissent plus fortement à un stimulus à 20cm du visage que les moins anxieux,

· les plus anxieux ont donc besoin d'un plus grand «espace péripersonnel défensif», écrivent les chercheurs,

· ils perçoivent les menaces comme étant plus proches, que les individus moins anxieux et pour un stimulus à la même distance.

C'est la première mesure objective de la zone que chaque individu considère comme « vitale », et en deçà de laquelle, il s'estime attaqué ou en danger. A partir de là, des tests pourront peut-être être développés pour évaluer les niveaux d'anxiété, en particulier pour certains professionnels occupant des emplois dangereux et devant pouvoir contrôler leur anxiété.

Source: The Journal of Neuroscience 28 August 2013 doi: 10.1523/​JNEUROSCI.0706-13.2013 Better safe than sorry? The safety margin surrounding the body is increased by anxiety (Visuel © Roman Sluka - Fotolia.com)

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