QUALITÉ de l'AIR intérieur: Des plantes dépolluantes? C'est pas un bon plan

C’est l’avis émis par l’Agence de l’énergie et de l’environnement (ADEME) du 13 septembre qui considère que l’argument « plantes dépolluantes » n’est pas validé scientifiquement au regard des niveaux de pollution généralement rencontrés dans les habitations et des nouvelles connaissances scientifiques dans le domaine. Mais des études sont en cours sur plusieurs plantes exposées à des polluants fréquemment retrouvés dans l’air intérieur
Les modes de prévention à privilégier restent donc les « classiques », soit la prévention et la limitation des sources de pollution par l'entretien des équipements et la réduction de l'utilisation de produits chimiques ménagers, avec une bonne ventilation ou aération.
Peu d'efficacité, effets indésirables possibles : Il est naturel de rechercher, compte-tenu du temps passé en espaces clos, de nouveaux moyens de parvenir à un air intérieur de meilleur qualité, c'est pourquoi, l'épuration de l'air intérieur par les plantes connaît un intérêt croissant auprès du grand public et des médias et les plantes dites « dépolluantes » sont présentées comme un moyen innovant d'y parvenir. Mais si la capture des polluants par les plantes a lieu soit au niveau du système foliaire, soit au niveau du système racinaire est une réalité, l'ADEME précise que non seulement, ces qualités épuratrices chez les plantes sont peu efficaces en milieu réel d'exposition mais peuvent aussi, pour certaines d'entre elles, présenter de possibles effets indésirables, en particulier pour les personnes allergiques. Elles peuvent également être responsables de blessures causées par les épines, d'irritations cutanées, projections oculaires, allergies….
Un programme en cours, pour mieux évaluer les bénéfices des plantes sur la qualité de l'air intérieur : Le programme Phytair, soutenu depuis 2004 par l'ADEME mené par le Laboratoire des Sciences Végétales et Fongiques de la Faculté de Pharmacie de Lille étudie actuellement 3 espèces de plantes (pothos, dragonnier et la plante araignée) exposées à trois gaz sont étudiés (monoxyde de carbone, benzène et formaldéhyde), des polluants fréquemment retrouvés dans l'air intérieur des logements.
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