RESVÉRATROL : Par voie nasale, il réduit de 45% la charge tumorale. Chez la souris
Cette étude suisse ajoute aux bénéfices du resvératrol, ce composé naturel, antioxydant trouvé en forte concentration dans la peau des raisins et dans le vin. La recherche documente en effet, dans les Scientific Reports, un effet antitumoral, précisément contre le cancer du poumon lorsque le resvératrol est administré ici chez des souris par voie nasale. Certes il y aura encore du chemin pour reproduire ces résultats chez l’Homme et parvenir à une telle utilisation clinique. Mais le resvératrol, déjà prometteur dans de multiples indications, pourrait venir optimiser la prise en charge du cancer du poumon, la forme de cancer la plus meurtrière au monde.
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Pour lutter contre le cancer du poumon, il y a la lutte antitabac, mais il subsiste un immense besoin de stratégies de prévention. Cette équipe de scientifiques de l'Université de Genève (UNIGE) suggère que le resvératrol pourrait en faire partie. Déjà documenté par de précédentes études comme présentant des propriétés chimio-préventives contre les cancers du tube digestif, c’est la première fois que le composé est envisagé pour ses effets contre le cancer du poumon. Ici, via administration nasale, l'équipe aboutit à des résultats très prometteurs chez la souris. Â
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Ainsi, chez la souris modèle de cancer du poumon, induit par un agent cancérigène présent dans la fumée de cigarette, l’administration par voie nasale de resvératrol permet une réduction de 45% de la charge tumorale. Les souris traitées développent moins de tumeurs et de plus petite taille que les souris non traitées. Seules 12% des souris traitées développent un cancer du poumon vs 63% des souris non traitées.
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Le resvératrol pourrait donc jouer un rôle préventif contre le cancer du poumon, suggère l’auteur principal, Muriel Cuendet, professeur agrégé à la Faculté des sciences pharmaceutiques de l’UNIGE. D’autant, qua priori, cette formulation semble applicable à l'homme, en particulier par voie nasale avec une formulation dans laquelle le produit peut être dissous en grande quantité. « Une formulation », commentent les chercheurs, « qui permet de composer avec les poumons ». Car après administration nasale, la concentration de resvératrol dans les poumons s’avère 22 fois supérieure à celle obtenue par voie orale.
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Un mécanisme de chimioprévention qui passe par l’apoptose : les auteurs suggèrent que l’apoptose, le processus par lequel les cellules programment leur propre mort et par lequel les cellules cancéreuses s’échappent pourrait être modifié par le resvératrol.
Bref, une molécule simple, disponible et de grands effets préventifs possibles.
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