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RUPTURE du LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR : Réparation vaut mieux que reconstruction

Actualité publiée il y a 2 années 5 mois 1 semaine
American Orthopaedic Society for Sports Medicine Annual Meeting
Les sportifs ou toutes personnes qui subissent une rupture ou une lésion sévère du ligament croisé antérieur (LCA) ont de meilleurs résultats avec une réparation, surtout lorsqu'elles sont jeunes, qu’avec une reconstruction (Visuel Adobe Stock 321812381)

Les sportifs ou toutes personnes qui subissent une rupture ou une lésion sévère du ligament croisé antérieur (LCA) ont de meilleurs résultats avec une réparation, surtout lorsqu'elles sont jeunes, qu’avec une reconstruction, conclut cette étude de comparaison de cas présentée à la Réunion annuelle 2022 de l'American Orthopaedic Society of Sports Medicine. Ainsi, la réparation sera l’option à privilégier lorsqu'elle est possible.

 

  • La reconstruction du LCA est un remplacement chirurgical par greffe de tissu du ligament croisé antérieur, situé dans le genou, qui vise à restaurer sa fonction après une blessure.
  • La réparation du LCA est une procédure beaucoup moins et peu invasive qui consiste à « rattacher » le ligament déchiré.

Jusqu’à cette étude, on disposait de peu de données sur l'efficacité comparative des 2 procédures.

Réparer si possible, plutôt que reconstruire

L'étude : l’auteur principal, le Dr Adnan Saithna, de l’AZBSC Orthopaedic, une clinique chirurgicale orthopédique de Phoenix et son équipe ont mené cette analyse rétrospective pour comparer les résultats cliniques et fonctionnels de la réparation et de la reconstruction du LCA, avec un suivi minimum de 2 ans. L’étude a suivi 75 patients appariés (pour l'âge, le sexe, l'IMC, le temps entre la blessure et la chirurgie, la mobilité du genou, les lésions méniscales, le niveau d'activité préopératoire et la pratique sportive) ayant subi l’une des procédures au cours de la même période. Des tests isocinétiques (contraction musculaire volontaire) ont permis d’évaluer les déficits de force par rapport au membre controlatéral, 6 mois après l’intervention. L’analyse constate que :

 

  • le groupe « réparation du LCA » présente une force musculaire moyenne des ischio-jambiers significativement meilleure (+1,7 % par rapport au membre controlatéral) par rapport au groupe « reconstruction du LCA » (-10,0 % par rapport à membre controlatéral) ;
  • 30 à + ou - 4,8 mois après l’intervention, le groupe de réparation présente toujours une force musculaire supérieure, selon les tests de force isocinétique ;
  • une différence significative dans le taux de nouvelle rupture du LCA plus élevé en cas de réparation : (taux d'échec : réparation du LCA, 5,3 % ; reconstruction du LCA, 0 %) ; cependant, le nombre de patients concernés par une nouvelle rupture reste modeste;
  • les patients en échec de réparation du LCA sont significativement plus jeunes que ceux chez qui la procédure est un succès (26,8 ans contre 40,7 ans) ;
  • chez les seuls participants âgés de plus de 22 ans, aucune différence significative n’est constatée en fait dans les taux de rupture entre les groupes

 

Ainsi, la réparation du LCA permet une meilleure récupération de la force de contraction musculaire et réduit le risque de nouvelle rupture du ligament vs la procédure de reconstruction. Une différence de résultats plus flagrante chez les patients les plus jeunes.


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