SCHIZOPHRÉNIE : Une nouvelle approche contre ses formes génétiques
En identifiant un peptide clé qui stabilise les niveaux de DISC1, une protéine retrouvée à trop faible niveau dans le cerveau des patients schizophrène et caractéristique du trouble, cette équipe de l’Université de Glasgow propose une nouvelle approche thérapeutique contre les formes génétiques de la schizophrénie.  Cette découverte, présentée dans la revue Molecular Psychiatry est présentée comme une percée dans le développement d'un éventuel traitement futur de la schizophrénie et des troubles psychiatriques connexes.
La schizophrénie, une psychose principalement caractérisée par des visions et des hallucinations, touche environ 1 personne sur 100 au cours de sa vie. Sa prévalence est plus élevée que celle de la maladie d’Alzheimer, 5 fois plus que la sclérose en plaques.
La déficience de DISC1 chez les patients schizophrènes : les études génétiques montrent que les patients atteints d'une forme héréditaire de schizophrénie ainsi qu’une partie de la « population schizophrénique » sont déficients en une protéine cérébrale clé, DISC1, une protéine multifonctionnelle vitale pour les fonctions clés du cerveau. Le Dr George Baillie, professeur de pharmacologie moléculaire à l'Institut des sciences médicales de Glasgow explique qu’il a décidé avec son équipe de regarder spécifiquement la protéine DISC1, avec l’idée de pouvoir augmenter ensuite sa concentration dans le cerveau des patients schizophrènes.
Restaurer les concentrations de DISC1 dans les cellules du cerveau de patients psychiatriques : Les chercheurs examinent d’abord le mécanisme de production et de renouvellement de DISC1 dans le cerveau et constatent que la protéine est rapidement transformée puis dégradée par les cellules du cerveau. L’équipe a donc cherché comment arrêter la destruction naturelle de DISC1, ainsi les patients à faibles niveaux de DISC1 verraient ces niveaux augmenter naturellement. L’équipe de Glasgow identifie ainsi le rôle clé d’une autre protéine, FBXW7, qui marque la protéine DISC1, pour sa destruction. Les scientifiques écossais montrent qu'en perturbant l'interaction entre ces 2 protéines et le peptide inhibiteur, les déficiences en DISC1 peuvent être limitées. En utilisant le peptide inhibiteur, il est donc possible, en théorie de restaurer les concentrations de DISC1 dans les cellules du cerveau de patients psychiatriques.
Répondre aux besoins de traitement : De nombreux patients schizophrènes répondent de manière inadéquate ou défavorable aux médicaments psychiatriques actuels, il existe donc un besoin énorme de nouvelles thérapeutiques. Ce peptide inhibiteur constitue donc un point de départ très prometteur vers une nouvelle option de traitement médicamenteux pour la schizophrénie et d’autres maladies psychiatriques.
 N.B. le laboratoire Pfizer a financé cette recherche.
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