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SOMMEIL et ALZHEIMER: Mieux dormir c'est ralentir le déclin cognitif

Actualité publiée il y a 9 années 11 mois 6 jours
American College of Neuropsychopharmacology
Rétablir un bon sommeil pourrait-il permettre de ralentir le déclin cognitif ?

C’est une étude supplémentaire qui vient associer les troubles du sommeil à l'amyloïde dans les régions cérébrales touchées par la maladie d'Alzheimer. Présentée à la Réunion annuelle du College of Neuropsychopharmacology (Phoenix, Arizona), cette étude suggère, sans démontrer la relation, qu’intervenir pour rétablir un bon sommeil pourrait permettre de ralentir la progression des déficits cognitifs en fin de vie.

De nombreuses études ont montré l'importance du sommeil et l'effet que la privation de sommeil peut avoir sur le cerveau. Au-delà, le lien entre les troubles du sommeil et l' "Alzheimer" commence à être bien documenté. Une étude établit ainsi que les hommes âgés atteints de troubles du sommeil courent un risque plus élevé de développer la maladie d'Alzheimer que les hommes déclarant un bon sommeil. Le manque de sommeil a déjà été associé au risque d'Alzheimer, les niveaux de dépôt de protéine β-amyloïde caractéristiques de la maladie d'Alzheimer étant eux-mêmes corrélés à la quantité et à la qualité du sommeil. Plus récemment une étude de l'Université de Washington a suggéré qu'orexine, la protéine même qui sort le cerveau du sommeil pourrait être une cible prometteuse dans la prévention de la maladie.

 

 

Le sommeil, un indicateur du fonctionnement du cerveau et de la pathologie : Évaluer les changements physiques et structurels dans le cerveau en regard de la qualité du sommeil peut contribuer à déterminer dans quelle mesure le sommeil peut être un indicateur du fonctionnement du cerveau et de la pathologie. C'est ce qu'ont tenté ces chercheurs de l'Université du Wisconsin-Madison en visualisant, par tomographie par émission de positons (TEP) les dépôts d'amyloïde dans le cerveau de 98 patients âgés de 50 à 73 ans, atteints de la maladie d'Alzheimer et en prenant en compte les caractéristiques auto-déclarées de leur sommeil.

 

 

Les participants qui signalent une plus grande somnolence sont aussi ceux qui présentent l'accumulation d'amyloïde la plus importante dans les zones du cortex cérébral directement affectées dans la maladie d'Alzheimer.

 

 

Il serait bien tentant « d'utiliser » les troubles du sommeil comme un marqueur précoce de la maladie d'Alzheimer, mais « il est trop tôt pour tirer cette conclusion », écrivent les auteurs : Il faut encore déterminer si les troubles du sommeil favorisent le dépôt d'amyloïde ou, au contraire, c'est le processus neurodégénératif qui induit les troubles du sommeil.

 

Il est néanmoins clair que des interventions capables d'améliorer le sommeil peuvent contribuer, a minima, à éviter une accélération des modifications du cerveau qui conduisent à la maladie d'Alzheimer.


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