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TABAGISME et COGNITION : Comment la cigarette brouille les idées

Actualité publiée il y a 2 années 9 mois 1 semaine
ASA
Le tabagisme chez les adultes âgés de 60 ans et plus est clairement lié à de moins bons résultats cognitifs (Visuel Adobe Stock 384353047)

Le tabagisme chez les adultes âgés de 60 ans et plus est clairement lié à de moins bons résultats cognitifs, souligne cette étude présentée lors de la Conférence de l’American Stroke Association (ASA). Et plus les gens fument, moins ils réussissent aux tests cognitifs, quels que soient les autres facteurs de confusion possibles. Ainsi, une personne qui fume régulièrement des cigarettes mais qui par ailleurs est en bonne santé, sans diabète de type 2 ni hypertension artérielle, risque toujours une mauvaise santé cérébrale Et, en combinaison avec d'autres conditions médicales, telles que l'hypertension artérielle et le diabète de type 2, le tabagisme exerce un effet néfaste démultiplié sur les capacités cognitives.

 

L’équipe du Dr Neal S. Parikh, professeur de neurologie et de neurosciences au Brain and Mind Research Institute et au département de neurologie du Weill Cornell Medicine (New York), et son équipe, analysent ici les données de 3.244 participants âgés en moyenne de 69 ans, données recueillies entre 2011 et 2014 dans le cadre de la cohorte NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey).

Le tabagisme suffit à réduire la vitesse de traitement

  • l'hypertension artérielle était présente chez 77 % des participants ;
  • le diabète de type 2 chez 24 % des participants ;
  • le tabagisme autodéclaré et confirmé par test de cotinine chez 23 % des participants ;
  • Chaque participant a passé 4 tests cognitifs couvrant différents aspects de la cognition, tels que le rappel des mots, la fluidité, la vitesse de traitement, l'attention et la mémoire de travail.

 

L'analyse constate que :

 

  • des niveaux de cotinine plus élevés sont associés à des scores moins bons au tests cognitifs évaluant la vitesse de traitement, l'attention et la mémoire de travail ;
  • des niveaux de cotinine plus élevés ne sont en revanche pas associés à des différences significatives dans les scores de mémoire ou de maîtrise du langage ;
  • cette association entre des taux de cotinine plus élevés et des scores plus faibles aux premiers tests cognitifs est comparable chez les personnes souffrant d'hypertension artérielle ou de diabète de type 2.

 

Ces résultats suggèrent que

« le tabagisme n'agit pas en synergie avec l'hypertension artérielle ou le diabète de type 2 »

sur les performances cognitives.

Le tabagisme a une influence forte sur la santé cérébrale et il suffit à entraîner des diminutions notables de certaines fonctions cognitives. Y compris chez des personnes qui n'ont pas d'autres problèmes de santé.

Arrêter de fumer, et quel que soit son âge, c’est aussi préserver sa santé cérébrale et ses capacités cognitives. Ce qui pose une question : « si les personnes atteintes de troubles cognitifs légers arrêtent de fumer, la progression du dysfonctionnement cognitif s’en trouve-t-elle ralentie ou stoppée ? »

 

 


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