THÉRAPIE VITAMINIQUE : B3 protège contre les U.V.
C’est le nicotinamide (vitamine B3) qui est à nouveau mise à l’index, cette fois pour sa capacité protectrice contre le cancer de la peau non mélanome, chez les personnes à risque élevé. Cette analyse, présentée dans la revue Photodermatology, Photoimmunology & Photomedicine montre en effet l’efficacité du nicotinamide à réduire ou inverser les dommages causés par les rayons ultraviolets à l'ADN, dont l'inflammation et l'immunosuppression.
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Le nicotinamide a déjà montré plusieurs bénéfices dans la santé, sa capacité à réduire la douleur « nerveuse » ou neuropathique en cas de chimiothérapie, à stimuler les cellules souches et leur offrir une véritable cure de jouvence, à booster les mitochondries et retarder le vieillissement e à réduire le risque de récidive de certains cancers. Présente en bonne concentration dans le lait, la nicotinamide riboside a déjà également été reconnue comme protectrice contre l'obésité et le diabète.
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Le rayonnement ultraviolet (UVR) provoque des dommages à l'ADN dans les mélanocytes en produisant des espèces réactives d'oxygène, des cytokines inflammatoires qui, combinées à l’immunosuppression également induite par les U.V., favorisent la carcinogenèse. Le nicotinamide (vitamine B3) améliore la réparation de l'ADN, module l'environnement inflammatoire et réduit l'immunosuppression induite par les UV.
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Un agent prometteur en chimioprévention du mélanome chez les personnes à risque élevé : ce large examen de la littérature montre ainsi que le nicotinamide réduit l'incidence des kératoses actiniques et des cancers cutanés non-mélanomes chez les individus à risque élevé et favorise la réparation des dommages causés par l'ADN dans les mélanocytes.
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Si le tryptophane, l’un des acides aminés essentiels de l'alimentation humaine (viande, volaille, poisson, produits laitiers, fruits à coque, soja, foie), se transforme en nicotinamide (voir schéma) les auteurs recommandent une supplémentation à raison d’1 g par jour chez les personnes à risque élevé de mélanome, en cas d’exposition elle-aussi élevée. Une supplémentation peu coûteuse, soit environ 15 € par mois qui pourrait permettre de réduire l'incidence du cancer de la peau non-mélanome. Une conclusion conforme aux dernières données de l’essai clinique (ONTRAC).
Enfin, il est possible que cette capacité protectrice puisse également s’appliquer au mélanome, ce qui sera l’objet de prochains essais randomisés contrôlés par placebo.
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