TROUBLE BIPOLAIRE : L’alimentation et le poids influent sur la réponse au traitement
On sait déjà que l'alimentation peut avoir des effets sur l’humeur, via le microbiote intestinal, cette étude montre que le régime alimentaire comme le poids peuvent affecter la réponse au traitement du trouble bipolaire. Présentée au Congrès 2018 du Collège européen de neuropsychopharmacologie, cette recherche suggère ainsi que les patients atteints de ces « sautes d’humeur » qui suivent un régime alimentaire équilibré, moins inflammatoire et / ou présentent un IMC plus faible vont répondre de manière positive à un traitement nutraceutique complémentaire.
Â
Le trouble bipolaire appelé plus simplement « dépression maniaque » se caractérise par des épisodes de sautes de l’humeur, qui varier aux deux extrêmes, entrecoupées parfois d’épisodes de dépression. Il est difficile de trouver un traitement efficace et si les médicaments actuels contribuent tout de même à réduire les symptômes, ils restent insuffisants pour les patients qui souffrent d'épisodes dépressifs. Cette équipe internationale composée de scientifiques australiens, allemands et américains montre que le régime alimentaire influe sur les bénéfices possibles d’une complémentation en nutraceutiques.
Â
De l’efficacité d’une complémentation nutraceutique : l’essai clinique est ici mené auprès de 133 participants répartis pour recevoir une combinaison de nutraceutiques (composés dérivés d’aliments tels que des vitamines ou des minéraux qui traitent ou préviennent une maladie ou un trouble), comportant l’acide aminé anti-inflammatoire n-acétylcystéine (NAC), ou NAC seul, ou un placebo pendant 16 semaines. Les nutraceutiques venaient en complément des traitements stables suivis par les participants. Les chercheurs ont évalué pour chaque participant et au début de l’étude, l'IMC, la sévérité de la dépression et la capacité à fonctionner dans la vie de tous les jours. Les chercheurs ont également pris en compte l’évolution de ces différents critères au cours du suivi de l’étude. Enfin, les participants ont documenté par questionnaire leur régime. Les régimes ont ensuite été classés comme « anti-inflammatoires » ou « pro-inflammatoires » en fonction des aliments qui affectent l'inflammation. L’analyse montre en substance que :
Â
- la façon dont les gens réagissent au traitement par nutraceutiques peut être influencée par le poids corporel et la qualité générale du régime alimentaire : ainsi, les participants ayant un régime alimentaire de meilleure qualité, un régime anti-inflammatoire ou un indice de masse corporelle inférieur, présentent une meilleure réponse au traitement nutraceutique ;
Cela suggère, si ces résultats peuvent être validés à plus grande échelle, que le traitement du trouble bipolaire devrait tenir compte du régime alimentaire et du poids du patient.
Autres actualités sur le même thème
-
MIGRAINES: L'abus d'antidouleurs aggrave les maux de tête
Actualité publiée il y a 12 années 3 moisL'abus d'analgésiques peut-il entraîner une aggravation des maux de tête ? C’est l’avertissement du National Institute for Health and Clinical Excellence... -
PSYCHO: Battre un détecteur de mensonges, c'est possible
Actualité publiée il y a 11 années 7 moisCette étude de l’Université de Cambridge révèle comment, en supprimant tout bonnement et délibérément des souvenirs compromettants, des personnes sont en... -
ALZHEIMER : L’avenir thérapeutique est dans la thérapie génique ?
Actualité publiée il y a 3 années 7 mois -
PARKINSON: Un médicament déjà connu réveille les cellules du cerveau
Actualité publiée il y a 9 années 4 mois