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VIH et VHC: 2 à 8 fois plus en prison

Actualité publiée il y a 12 années 11 mois 2 semaines
Collectif Inter-Associatif TRT-5

Au regard des premiers résultats des 2 enquêtes en cours, Prevacar et Pri2de, portant sur l’augmentation du risque infectieux en milieu pénitenciaire et sur les dispositifs mis en place, le Collectif Inter-Associatif TRT-5 dénonce aujourd’hui des taux de prévalence du VIH et du VHHC de 2 à 8 fois supérieurs à ceux de la population générale. Pour le Collectif, qui réclame la publication de ces résultats, c’est un véritable scandale sanitaire qui implique la mise en place de toute urgence d’une véritable politique de réduction des risques dans les prisons.

L'enquête épidémiologique Prevacar a été mise en place en 2010 par la DGS avec la collaboration de l'InVS. Elle comporte deux volets : une enquête de prévalence et une enquête sur l'offre de soins en milieu pénitentiaire. Le premier volet a comme objectif d'estimer la prévalence du VIH, du VHC et des traitements de substitution en milieu pénitentiaire. L'étude Pri2de doit mesurer le risque infectieux accru pour les personnes détenues dans des conditions de surpopulation dans les prisons françaises et vérifier la conformité de ces établissements au regard des directives nationales et internationales (OMS) relatives à la politique de réduction des risques dans ces établissements.


Le collectif Inter-Associatif TRT-5 associé à la mise en œuvre des études Prevacar et Pri2de confirme aujourd'hui les constats faits par les acteurs de terrain depuis plus de 15 ans et par nombre d'experts nationaux et internationaux, dont ceux de l'organisation mondiale de la santé :

· une prévalence du VIH en prison deux à quatre fois supérieure à celle de la population générale, celle de l'hépatite C de cinq à huit fois ;

· l'existence de pratiques à risques liées à l'injection de drogues par voie intraveineuse, désormais scientifiquement prouvée.

Pour une égalité de la prise en charge sanitaire entre milieu libre et milieu carcéral : Le Collectif rappelle les dispositions de la loi du 18 janvier 1994 qui impose l'égalité de la prise en charge sanitaire entre le milieu libre et le milieu carcéral. La lutte contre les épidémies virales en milieu carcéral constitue un enjeu majeur de santé publique. Ces résultats alarmants doivent être officiellement publiés dans les plus brefs délais, demande le Collectif, et doivent servir de fondement à la mise en place rapide de programmes d'échanges de seringues en milieu carcéral.

Rappelons que pour l'OMS, le dispositif de réduction des risques infectieux en prison repose essentiellement sur l'accès au traitement de substitution aux opiacés, aux préservatifs et sur la mise en place de programmes d'échanges de seringues, des programmes qui ont fait la preuve de leur efficacité, sur le plan scientifique.


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