VIOLENCE verbale au TRAVAIL: Les femmes un peu plus épargnées
Qui sont les plus exposés à la violence verbale en milieu professionnel, les hommes ou les femmes ? Cette revue de la littérature proposée par une équipe de l’Université de Montréal (UdeM) n’identifie aucune différence significative de la prévalence de la violence verbale en milieu professionnel entre les hommes et les femmes. Sauf dans des secteurs comme la santé, à dominante féminine, où globalement les femmes semblent un peu plus épargnées.
La violence verbale est la forme de violence la plus répandue en milieu de travail. Elle peut entrainer de nombreuses conséquences, notamment au niveau psychologique et organisationnel. Plusieurs études soulignent l'intérêt de prendre en compte certaines variables sociodémographiques, comme le sexe des victimes, pour mieux comprendre le phénomène. Cependant, les résultats obtenus sont souvent contradictoires et ne permettent pas de conclure à une plus grande prévalence de violence verbale chez l'un des deux sexes, expliquent les auteurs, dans un communiqué. Cependant, on notera ici cette récente étude de l'Université du Texas, qui suggère que la donne peut peut-être changer lorsqu'on est une femme à un poste à responsabilité.
Stéphane Guay, de l'équipe Visage du Centre d'étude sur le trauma de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, professeur à l'École de criminologie de l'Université de Montréal, affilié au Département de psychiatrie et auteur principal a recensé 90 études portant sur la violence verbale au travail, 29 ont été prises en compte, dont 24 réalisées dans le secteur de la santé.
Son analyse montre qu'il n'existe aucune différence significative de la prévalence de ce type de violence entre les hommes et les femmes.
Cependant, la majorité des études ayant été conduites dans le secteur de la santé, il suggère, dans ce milieu professionnel, une approche bien spécifique des hommes, plus portée vers l'adaptation aux codes féminins, dans un milieu de travail à dominante féminine. L'approche masculine, à l'hôpital par exemple, serait moins agressive que dans d'autres secteurs d'activités.
Des hommes plus exposés que les femmes, c'est une situation suggérée aussi par de nombreuses études. Différentes explications sont ici proposées, la propension des hommes à être plus protecteurs vis-à -vis des femmes, en particulier dans un milieu à dominante féminine, une plus grande indulgence sociale de l'agressivité qui s'exerce contre le sexe fort vs le sexe faible et enfin un recours plus fréquent chez les hommes mais entre eux à l'agression verbale face à une provocation, alors que les femmes ont plutôt recours à la négociation.
Bref, quelques tendances, ici fortement associées au terrain des études, et qui, dans ce cas, apportent un petit avantage aux femmes, en milieu de travail.
Autres actualités sur le même thème
-
ÉPILEPSIE: 25 mutations identifiées ouvrent la voie au diagnostic et à de nouveaux médicaments
Actualité publiée il y a 11 années 4 mois -
STRESS : La protéine qui favorise la résilience
Actualité publiée il y a 5 années 2 mois -
ALZHEIMER: La mutation génétique islandaise qu'on voudrait tous avoir
Actualité publiée il y a 12 années 5 moisAlors que près de 30 millions de personnes vivent avec la maladie d'Alzheimer dans le monde, un peu plus de 1.500 Islandais possèdent la clé d’une jeunesse... -
SUICIDE : « 13 Reasons Why », effet « Werther » ou « Papageno » ?
Actualité publiée il y a 5 années 8 mois