VIRUS SCHMALLENBERG: Pourquoi il y a PEU de risques pour les humains
Objectif, rassurer le public. Le virus infecte les moutons, pas les hommes. C’est le National Institute of Health (NHS) britannique qui nous propose un point général sur le virus de Schmallenberg (SBV), en liaison avec son département de l’Agriculture (DEFRA). Un virus presque certainement limité à l'élevage, peu de risque pour la santé, peu de risque avec la consommation de viande, mais toujours une réserve liée à la nouveauté et aux limites des données actuelles disponibles sur le virus.
Le lien possible entre les maladies d'animaux d'élevage et la santé humaine est un sujet de préoccupation grave. On a connu les conséquences sanitaires graves de la fièvre aphteuse, de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), et de la fièvre catarrhale. Mais dans ce cas, le virus de Schmallenberg est presque certainement limité à l'élevage.
En santé animale, le virus est préoccupant, d'abord parce qu'il reste encore peu connu, par les effets spectaculaires qu'il entraine (fièvre, diarrhée, production de lait réduite mais aussi mortinaissances et anomalies fœtales), mais aussi par les effets, encore inconnus, qu'il pourrait entrainer à long terme pour les animaux infectés. Enfin, parce que le virus est un sujet de préoccupation sérieux pour les agriculteurs, soucieux de leurs animaux et inquiets par la perte financière. Et il n'existe actuellement aucun vaccin ni traitement pour l'infection au SBV.
Les différentes institutions qui travaillent sur le virus, comme le Friedrich Loeffer Institute allemand, concluent aujourd'hui que les insectes tels que les moucherons et les moustiques sont les porteurs les plus probables de la maladie et, selon l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) la propagation du virus dépendra de la température saisonnière et de l'importance des migrations de moucherons.
Le NHS rassure sur le risque pour la santé humaine: Pour l'instant, aucun cas humain du virus de Schmallenberg n'a été détecté dans l'ensemble des pays « envahis », et les virus les plus étroitement liés au VSB ne sont responsables que de maladies animales. Les premières évaluations du virus suggèrent qu'il est peu probable qu'il puisse se propager aux humains. L'absence de séquences génétiques dans l'ADN du virus le priverait de virulence pour l'Homme. Mais, encore une fois, toute implication pour l'homme ne peut pas être totalement écartée jusqu'à meilleure compréhension du virus.
Parce que ce risque ne peut être exclu, les femmes enceintes devraient éviter tout contact étroit avec des animaux qui donnent naissance.
Peu de risque pour la santé pour les consommateurs de viande : C'est ce qu'a affirmé la Food Standards Agency, il y a quelques jours, qui rappelait l'importance de suivre, néanmoins les mesures normales d'hygiène alimentaire lors de la manipulation, la préparation et la cuisson de tous les aliments, afin de réduire le risque de d'intoxication alimentaire.
Aujourd'hui l'infection au virus est détectée par test PCR et les différents pays européens travaillent à la mise au point d'un test sérologique pour améliorer la détection du virus. Avec le développement d'un test « plus simple » on pourrait découvrir qu'un nombre bien plus important d'animaux et d'exploitations ont été touchés par le VSB. A ce jour, aucune mesure de protection n'a été mise en œuvre concernant les exportations d'animaux ou de produits dérivés en Europe.
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