VIRUS SCHMALLENBERG: Une propagation toujours forte mais pas inattendue
Des foyers de cas dans les zones de forte densité de bétail, une épidémie qui devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, mais, à ce stade qui ne se propage pas de manière « inattendue », ce sont les principales conclusions du dernier rapport du Département britannique de l’Agriculture (Defra) et de son équipe de surveillance internationale, publié au 27 février pour le nord de L'Europe. Le virus est désormais identifié chez les agneaux malformés dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, chez une chèvre dans le nord de l'Italie et chez des moutons et des chèvres au Luxembourg. L’augmentation des rapports de cas provenant des autres pays touchés reste importante et devrait se poursuivre, précise ce bilan (Voir carte ci-contre).
La maladie n'est aujourd'hui rapportée que sur la base du test PCR sur l'ARN viral, développé par le Friedrich Loeffer Institute allemand. Les tests sérologiques sont toujours en cours de développement dans les différents pays touchés, mais il faudra encore du temps pour les améliorer et en valider l'efficacité. Une surveillance accrue des élevages a été mise en place dans l'ensemble des pays. - Rappelons qu'en France, le dernier bilan du Ministère de l'Agriculture (23 février) annonce 277 élevages touchés répartis dans les 28 départements : 02, 08, 10, 14, 16, 21, 27, 36, 49, 50, 51, 52, 54, 55, 57, 58, 59, 60, 62, 67,70, 71, 76, 80, 86, 87, 88, 89. S'il s'agit essentiellement d'élevages ovins, de premiers élevages bovins (8) et caprins (2) ont été également confirmés positifs au virus. - Au Royaume-Uni, désormais 58 exploitations ont été contrôlées positives au SBV dans maintenant 13 régions qualifiées «zones à risque», depuis le dernier bilan du Defra qui avait anticipé la diffusion du virus en cohérence avec les informations transmises par la France et tenant compte des migrations de moucherons vecteurs. Les migrations anticipées partaient des côtes nord de la France pour aller vers le sud-ouest de l'Angleterre et le sud du pays de Galles, deux nouvelles régions désormais touchées. - Dans les autres pays d'Europe du Nord, l'épidémie poursuit sa propagation avec une augmentation moyenne de l'ordre de 50 nouvelles exploitations contrôlées positives chaque jour. L'Allemagne, le pays le plus touché, compte aujourd'hui 737 exploitations testées positives (24/02), la Belgique, désormais 166 (27/02) et les Pays-Bas 123 (27/02).
Un virus déjà présent dans les Alpes ? Si les cas recensés au Luxembourg ne semblent pas surprenants aux autorités, le cas italien l'est plus, car à cette époque de l'année, les animaux sont rentrés. La chèvre italienne est décédée des complications de la délivrance d'un chevreau malformé et testé positif pour le SBV. Cela soulève, pour les autorités, l'hypothèse d'une présence antérieure de la maladie dans la région des Alpes.
L'augmentation des cas n'est pas surprenante et correspond au scenario de diffusion du Département britannique. Comme pour le travail de surveillance mené par l'Agence européenne Efsa, le suivi de l'épidémie repose sur une déclaration en temps réel des données par les agriculteurs. Des foyers de cas ont commencé à se développer dans les zones où la densité de bétail est importante, donc on peut s'attendre à une poursuite de l'augmentation du nombre de cas dans les prochaines semaines.
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