CANCER AVANCÉ de la PROSTATE : Les isoflavones alimentaires en question
Des isoflavones alimentaires, on en trouve notamment dans le soja ou les cacahuètes. Cette étude de à l'Université de Fairbanks (Alaska) montre que l’apport alimentaire de ces phytoestrogènes est associé à un risque élevé de cancer avancé de la prostate. Des données présentées dans l'International Journal of Cancer qui permettent de mieux comprendre l'étiologie et peut-être de mieux prévenir certains cas de cancer de la prostate.
Les isoflavones sont déjà documentés pour de nombreux bénéfices et de précédentes études expérimentales ont e particulier révélé que les phytoestrogènes peuvent moduler le risque de certains cancers en raison de leur similarité structurelle avec l’estradiol (17β-œstradiol). Cette nouvelle étude examine si l'ingestion de ces composés peut influencer le risque de cancer de la prostate.
Les chercheurs ont suivi durant 11,5 ans 2.598 patients, atteints de cancer de la prostate, dont 287 cas avancés, identifiés parmi 27.004 participants à l’essai Prostate, Lung, Colorectal and Ovarian Cancer Screening Trial. L'apport alimentaire en phytoestrogènes a été évalué à l'aide d'un questionnaire de fréquence alimentaire. L’analyse a rapproché la consommation d’isoflavones alimentaires au risque de cancer de la prostate. Les chercheurs ont également pris en compte les facteurs de confusion possibles, dont l’âge, les antécédents de maladie et les différents facteurs de mode de vie. L’analyse constate :
- un risque accru de 91% de cancer de la prostate avancé chez les 20% de participants consommant les niveaux les plus élevés d’isoflavones alimentaires ;
- de génistéine : +51%
- de daidzéine : + 80%
- de glycitéin : +67%
- En revanche, aucune association statistiquement significative n'est observée entre l'ingestion d'isoflavones et le cancer de la prostate non avancé et après ajustement pour les facteurs de confusion.
Un apport alimentaire élevé d'isoflavones est associé à un risque élevé de cancer avancé de la prostate, un cancer majeur dans les pays occidentaux et dont l'incidence a considérablement augmenté dans les pays asiatiques au cours des dernières décennies.
Une observation importante pour mieux comprendre l'étiologie et mieux prévenir le cancer de la prostate, a minima dans les pays ou chez les patients à forte consommation de soja.
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