CHIRURGIE BARIATRIQUE: Elle s'attaque avant tout au glucose
Si de nombreuses études convergent pour suggérer que la chirurgie de l’obésité conduit généralement à l'amélioration de marqueurs importants de santé métabolique, comme la sensibilité à l'insuline, le processus sous-jacent restait à clarifier. Au point que les Autorités sanitaires restent prudentes sur le recours à la chirurgie de l’obésité ou chirurgie bariatrique, pour traiter le diabète de type 2. Cette étude de l’Inserm, présentée dans la revue Gastroenterology révèle que justement, le premier effet de cette intervention est de « s’attaquer au glucose ».
La chirurgie bariatrique ou de perte de poids révèle au fil des études de nouveaux bénéfices, contre les lésions hépatiques, en faveur de la sexualité et contre l'incontinence mais surtout contre le diabète. Cette étude ajoute à la preuve que la chirurgie bariatrique réduit considérablement le risque de développer un diabète de type 2, même si ce n'est pas une indication encore reconnue. On savait qu'être en surpoids ou obèse est le principal facteur de risque modifiable de diabète de type 2. Plus de 80% des adultes atteints de diabète de type 2 sont en surpoids ou obèses et 3% des personnes souffrant d'obésité sévère (IMC>40 kg/m2) développeront un diabète chaque année. Or la chirurgie bariatrique contraint à diminuer considérablement l'apport alimentaire. Ces nouvelles données apportent ainsi à la preuve de l'efficacité à long terme de la chirurgie bariatrique en traitement des troubles métaboliques.
Il existe 3 types de chirurgie bariatrique: par pose d'un anneau gastrique, sleeve gastrectomie, ou pontage gastrique. Si de nombreuses études convergent pour suggérer que cette technique de perte de poids conduit généralement à l'amélioration de marqueurs importants de santé métabolique, comme la sensibilité à l'insuline. Pour les chercheurs de l'Inserm, la réponse est claire : « la chirurgie n'a pas qu'un simple effet sur la prise alimentaire mais modifie également le métabolisme de l'intestin ».
L'équipe a évalué l'absorption de glucose alimentaire et l'élimination intestinale du glucose dans le sang chez des patients et sur l'animal, ayant subi ou non, deux types d'intervention, la gastrectomie en manchon (sleeve gastrectomie) et le bypass gastrique.
Chez les rats, les chercheurs ont analysé des segments de l'intestin et évalué en particulier les niveaux d'ARNm codant pour les transporteurs du sucre SGLT1, GLUT1, GLUT2, GLUT3, GLUT4 et GLUT5 Les mêmes analyses ont été conduites chez des patients opérés, un à 5 ans après l'intervention.
L'analyse constate,
· qu'après un bypass gastrique, l'intestin se met à consommer des quantités très importantes de glucose.
· En cas de « sleeve gastrectomie », c'est le nombre de cellules sécrétant le peptide GLP-1 qui stimule la production d'insuline du pancréas faisant chuter ainsi la glycémie.
En conclusion, quel que soit le type de l'intervention, c'est l'intestin qui s'adapte soit en favorisant l'élimination, soit en retardant l'absorption du glucose et donc finalement en entrainant une amélioration de la glycémie.
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