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CICATRICE CHÉLOÏDE: Le composé révolutionnaire qui élimine la cicatrice

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 5 jours
ACS

Si les cicatrices s'amenuisent au fil du temps, elles ne disparaissent jamais en totalité. Les cicatrices sont un rappel inesthétique de traumatismes anciens et améliorer leur aspect reste toujours un défi, à la fois sur le plan esthétique et psychologique. Ce nouveau composé qui contribue à éliminer la cicatrice répond donc à un énorme besoin. En cours d'élaboration et indiqué précisément dans le traitement des cicatrices chéloïdes et des brûlures graves, ce nouveau composé vient d’être présenté au « meeting » de l’American Chemical Society (ACS).

Heureusement, il y a aujourd'hui de multiples moyens de faire face à une cicatrice inesthétique, comme la cicatrice chéloïde, rouge, gonflée et épaisse. Ou à ses symptômes car ce type de cicatrice peut aussi entraîner des démangeaisons, voire être parfois douloureuse. La chirurgie ou reprise chirurgicale de la cicatrice peut ainsi être accompagnée d'une corticothérapie, une pressothérapie par pansements siliconés compressifs et radiothérapie. Les études ont également montré l'efficacité, en complément, de massages pour réduire la douleur et les démangeaisons et de certains produits topiques (dont les gels de silicium) pour réduire l'aspect inesthétique des cicatrices. Un nouveau traitement est ici documenté par ces chercheurs de l'American Chemical Society.


Ce nouveau composé encore en cours d'élaboration a été tout particulièrement développé pour réduire les « grandes » cicatrices, chéloïdes ou liées aux brûlures, pour lesquelles il existe peu d'options finalement. Tout part d'une enzyme particulière appelée « lysyl oxydase » (LOX), déjà documentée par une étude, publiée en 2015 dans le Journal of Biological Chemistry (2). L'enzyme LOX est impliquée dans le processus de scarification et régule le développement des excroissances tissulaires. Pour éviter que LOX n'intervienne dans le processus de cicatrisation, les chercheurs ont testé plusieurs inhibiteurs possibles de LOX sur un modèle biologique artificiel donc, de tissu cicatriciel humain. Ces inhibiteurs de LOX ont été appliqués sur la fausse cicatrice, les chercheurs ont suivi leurs effets avec un microscope photonique.

De premiers résultats très prometteurs : selon ces premiers tests de laboratoire, la capacité de certains composés à réduire la cicatrice s'avère prometteuse : « Ces données préliminaires suggèrent fortement que l'inhibition de LOX modifie l'architecture du collagène et restaure la structure normale de la peau », expliquent les chercheurs qui vont débuter des tests sur des modèles animaux. Selon le succès de ces études animales et l'efficacité constatée du candidat-médicament, les essais humains pourront être envisagés. « Mais cela prendra quelques années ».


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