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DIABÈTE de type 1 : Régénérer des îlots pancréatiques super costauds

Actualité publiée il y a 4 années 12 mois 4 jours
Nature Communications
En parvenant à renforcer les îlots pancréatiques avant la greffe de cellules pancréatiques, ces chercheurs renforcent les chances de succès de la greffe dans le traitement des diabètes sévères de type 1.

En parvenant à renforcer les îlots pancréatiques avant la greffe de cellules pancréatiques, par « l’ajout » de cellules amniotiques, ces chercheurs de l'Université (UNIGE) et des Hôpitaux Universitaires (HUG) de Genève renforcent les chances de succès de la greffe dans le traitement des diabètes sévères de type 1. Ces travaux, présentés dans la revue Nature Communications, ouvrent également l’espoir de réduire le risque de rejet dans d’autres types de greffe.

 

Pour les patients souffrant d'une forme sévère de diabète de type 1, et dont les cellules productrices d'insuline ne fonctionnent plus, il ne reste que la solution de la greffe de cellules pancréatiques. Ces cellules beta productrices d’insuline, en rejoignant les îlots de Langerhans doivent permettre de produire à nouveau l'insuline, l’hormone qui régule la glycémie. Le processus de greffe est cependant fréquemment voué à l’échec, lorsque les cellules greffées ne parviennent pas à s’implanter. Ici, les chercheurs suisses ajoutent aux îlots des amas cellulaires des cellules épithéliales amniotiques, pour les rendre beaucoup plus robustes et plus propices à fabriquer de l'insuline. La technique permet d’augmenter le taux de succès de ces greffes cellulaires pour le traitement du diabète, mais plus largement, pour d'autres types de greffes.

Des cellules amniotiques en plus, pour protéger le greffon- comme elles protègent le fœtus

Comment se passe la greffe ? Les îlots prélevés dans le pancréas d'un donneur sont réinjectés dans le foie du patient traité. « Une procédure aujourd'hui bien maîtrisée », commente l’auteur principal, Ekaterine Berishvili, chercheur à l'UNIGE : « il faut donc souvent plusieurs donneurs pour soigner un seul patient et nous manquons cruellement de donneurs ».  En cherchant à développer de nouveaux îlots, plus robustes et plus résistants à la greffe, les chercheurs ont ajouté aux cellules pancréatiques des cellules épithéliales amniotiques, déjà connues pour leur rôle de soutien dans d’autres procédures et qui vont consolider la fonction des cellules pancréatiques, de production de l’insuline.

 

Comment les cellules amniotiques soutiennent-elles les cellules pancréatiques ? Les cellules épithéliales amniotiques permettent aux amas cellulaires de former des sphères régulières, ce qui suggère une meilleure communication intracellulaire. Ces « super-îlots » de Langerhans une fois greffés -ici chez des souris modèles de diabète- se mettent à produire rapidement de l’insuline. Ces îlots développent également rapidement une bonne vascularisation qui les alimente en oxygène et nutriments et favorise leur intégration. Enfin, ils semblent mieux tolérés par le système immunitaire de l’hôte : ces cellules amniotiques protègent le greffon comme elles protègent le fœtus, soulignent les chercheurs.

 

Cet ajout de cellules épithéliales amniotiques permet ainsi d’optimiser les chances de survie des îlots greffés. Ce mécanisme de protection, qui fait sa preuve de concept ici chez la souris, devra être confirmé chez l’Homme. Si tel était le cas, cette même technique pourrait apporter des bénéfices similaires dans d'autres types de greffes.


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