HORLOGE BIOLOGIQUE: Et s'il existait un médicament pour la contrôler
Cette découverte de chercheurs de la Saint Louis University pourra contribuer à traiter les troubles du sommeil, de l'anxiété en reprenant le contrôle du rythme circadien. Il s’agit d’une petite molécule qui dirige l'activité des protéines d'horloge apportant une clé pour gérer le rythme circadien et traiter les problèmes qui sont associés à son dysfonctionnement.
Le Dr Thomas Burris, professeur de pharmacologie et de physiologique à l'Université de Saint Louis, rappelle que le rythme circadien comprend des processus biologiques calés sur un cycle de 24 heures qui permettent d'orchestrer sur un rythme quotidien notre physiologie et, grâce à un ensemble complexe de molécules, la synchronisation de notre métabolisme avec l'environnement. Ce rythme peut être perturbé et son dérèglement est associé à de nombreux troubles, dont les maladies métaboliques et certains troubles neuropsychiatriques, dont le trouble bipolaire, l'anxiété, la dépression, la schizophrénie et les troubles du sommeil.
L'équipe examine, dans cette étude, les composés qui ciblent une protéine, REV-ERB, qui semble jouer un rôle clé dans la régulation de l'horloge interne des mammifères. Ainsi, REV-ERB a déjà été impliqué dans plusieurs recherches dans la bonne consommation de nos calories et donc dans le maintien voire la perte de poids. Des souris privée de REV-ERB sont « arythmiques » et lorsqu'elles reçoivent un composé qui « allume » ce gène, cela modifie leur rythme circadien, leurs habitudes de sommeil, l'éveil est augmenté et le sommeil paradoxal diminué, tout comme l'anxiété.
Une constatation intéressante parce qu'inhabituelle : Généralement, ce qui augmente l'éveil, ou l'excitation augmente aussi l'anxiété et les médicaments qui réduisent l'anxiété diminuent également l'excitation. La nicotine fait partie des exceptions, rappellent les auteurs. Ces résultats suggèrent que ce composé agoniste de REV-ERB cible l'horloge via une voie biologique différente. De plus, le composé semble être associé à une suppression du comportement de recherche de récompense. Il pourrait donc être intéressant dans la prise en charge de la toxicomanie.
En conclusion, les chercheurs suggèrent que ces composés qui ciblent ce gène de l'horloge peuvent conduire à de nouveaux traitements pour les troubles du sommeil, les troubles anxieux et la toxicomanie.
Source: Nature Communications doi:10.1038/ncomms 23 December 2014 Pharmacological targeting of the mammalian clock regulates sleep architecture and emotional behaviour (visuel Fotolia)
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