Journée mondiale de prévention du SUICIDE: 2è cause de décès chez les jeunes
A l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, du 10 septembre, l’Association internationale pour la prévention du suicide invite à allumer une bougie, en souvenir des victimes et de leurs familles, mais aussi pour sensibiliser chacun d’entre nous à l’attention à porter à notre entourage pour mieux détecter les signes avant-coureurs de pensées suicidaires ou de tentatives de suicide (TS). L’Organisation mondiale de la santé (OMS), en publiant son premier bilan sur le suicide dans le monde, lance un message d’espoir: « le suicide est pourtant évitable ». En France, l’Institut de Veille sanitaire (InVS) appelle également, avec son nouveau rapport, à développer les interventions de prévention.
Dans le monde, selon le rapport de l'OMS, le suicide représente 50 % des morts violentes chez les hommes et 71% chez les femmes. Un suicide toutes les 40 secondes et plus de 800.000 suicides chaque année dans le monde sont des repères qui révèlent l'ampleur du problème. Réduire les facteurs sociaux ou psychologiques mais aussi la stigmatisation associée aux troubles mentaux et au suicide qui dissuade de nombreuses personnes de demander de l'aide, c'est l'appel aux politiques, lancé par l'OMS, pour mieux prendre en compte dans les politiques de santé la surveillance, la limitation de l'accès aux moyens de suicide et la formation de professionnels de santé qualifiés pour mieux détecter le risque et prendre en charge les patients à risque de TS.
En France, l'Institut de veille sanitaire fait état de 90.000 hospitalisations concernant 70.000 personnes liées aux tentatives de suicide, suggérant l'insuffisance de moyens de détection. Une priorité de santé publique donc, avec de plus, une cible particulièrement sensible, les adolescentes, le groupe des jeunes femmes de 15 à 19 ans présentant l'incidence des hospitalisations pour TS la plus élevée, soit 43/10.000. Le taux d'hospitalisation pour TS en population générale reste lui-aussi élevé, de 17,7/10.000. Les femmes sont les plus concernées avec un taux de 21,6 vs 13,4/10.000, pour les hommes.
· Les ré-hospitalisations pour TS sont aussi riches d'enseignement : Elles interviennent plutôt entre 30 et 49 ans et, dans cette tranche d'âge au moins une fois, suggérant des lacunes dans le suivi des patients fragiles.
· L'intoxication médicamenteuse est le mode opératoire le plus fréquent, représentant 82% des tentatives de suicide hospitalisées. La phlébotomie (coupure d'une veine) et la pendaison représentent respectivement 5% et 1,6% des hospitalisations pour TS.
· Enfin, certaines régions montrent des taux de suicide plus élevés que la moyenne nationale. Il s'agit de la Picardie, du Nord-pas-de Calais, de la Bretagne et de la haute et basse Normandie.
Ces dernières données contredisent l'idée reçue d'un phénomène marginal.
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