Journée mondiale du BÉGAIEMENT: Un trouble du langage à la rencontre d'autrui
Le 22 octobre, c’est la Journée mondiale du bégaiement, l’occasion de rappeler, qu’en France, 650.000 personnes sont concernées. Trouble du langage et véritable handicap, le bégaiement fait parfois oublier que les personnes bègues ont aussi des choses à dire. Le thème choisi cette année par l’International Stuttering Association.
1 % de la population mondiale est atteinte de bégaiement, 3 sujets masculins pour 1 sujet féminin. Le bégaiement peut apparaître dès 3 ans, et se poursuivre ensuite l'âge adulte. Il n'existe pas de cause unique au bégaiement mais plutôt un ensemble de facteurs. Parmi eux, des troubles physiologiques, psychologiques, et même des facteurs génétiques. La recherche scientifique se concentre sur une base neurologique pour tous les bégaiements, invoquant l'idée d'une fragilité constitutionnelle sur laquelle viennent se greffer des facteurs favorisants (tels qu'un retard de parole, un climat familial tendu, l'anxiété…), des événements déclenchants (tels que la naissance d'un autre enfant, un déménagement, un changement d'école ou une séparation) et des facteurs familiaux, (comme des réactions du sujet et de son entourage à sa difficulté). Le bégaiement par inhibition existe. Ici, l'enfant ou le sujet est timide au point de ne pouvoir répondre à une question ou émettre un avis ou un désir. L'inhibition verbale fait alors partie d'un tableau d'inhibition plus générale, voire d'un tableau de névrose phobique.
Une profession: La Fédération Nationale des Orthophonistes rappelle le rôle concret de l'intervention orthophonique dans la prise en charge de ce trouble. L'orthophoniste interviendra après avoir réalisé un bilan orthophonique, un examen à la fois clinique et technique permettant d'établir un état de la situation patient, d'évaluer ses capacités et incapacités et de délimiter les domaines affectés par le trouble. Ce bilan donne lieu à un diagnostic qui permet de définir un projet thérapeutique, dont une rééducation. La rééducation, individuelle ou collective définie en fonction de chaque patient, peut parfois se poursuivre sur plusieurs années.
Une Association, l'APB (Association Parole-Bégaiement), qui réunit plus de 800 membres, personnes qui bégaient et thérapeutes, relaie cette Journée mondiale en France en organisant des manifestations dans les principales villes de France, de Suisse et de Belgique. L'Association développe des actions de prévention auprès des parents de jeunes enfants, des professions de la santé et de l'éducation mais soutien également des réseaux d'entraide pour les personnes bègues
Le « Self-help » : C'est à l'initiative des personnes bègues elles-mêmes que ces groupes se
Constituent puis fonctionnent de manière autonome. La rencontre avec d'autres personnes qui bégaient permet de se sentir moins et de bénéficier de cet effet thérapeutique.
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