Le CAFÉ, une potion procognition ?
Chaque année, environ 500 milliards de tasses de café sont consommées dans le monde. Ses multiples effets bénéfiques ont été abondamment documentés, y compris son effet neuroprotecteur, anti-démence et anti-Parkinson. Cette nouvelle étude de l’University Health Network de Toronto décrypte un mécanisme qui contribue à expliquer pourquoi boire du café peut réduire le risque de maladie d'Alzheimer et de Parkinson : en cause ici les phénylindanes, des composés produits par la torréfaction, qui interagissent avec les protéines responsables de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Des travaux présentés dans la revue Frontiers in Neuroscience, mais prudents, car à ce stade, les auteurs n’engagent pas à considérer le café comme un remède contre la neurodégénérescence.
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Les chercheurs du Krembil Brain Institute suggèrent en pratique que le café du matin non seulement réveille l’attention mais consommé régulièrement et raisonnablement, peut protéger contre le développement de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson. « Sa consommation semble liée avec une diminution du risque », confirme l’auteur principal, le Dr Donald Weaver. « Nous avons cherché à comprendre pourquoi, quels composés sont impliqués et en quoi ils peuvent influer sur le déclin cognitif lié à l'âge ».
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La caféine ou les phénylindanes en cause ? l’étude confirme ici la puissance similaire du café et du décaféiné à lutter contre la neurodégénérescence. « Nous avons donc constaté très tôt que l’effet protecteur n’était pas dû à la caféine », écrivent les chercheurs. Ils identifient en effet un groupe de composés appelés phénylindanes, qui résultent du processus de torréfaction des grains de café. Les phénylindanes sont uniques dans leur effet à inhiber 2 protéines « coupables », la bêta amyloïde et la tau, des protéines caractéristiques et en cause dans les maladies d’Alzheimer et de Parkinson.
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Les phénylindanes à l’effet doublement inhibiteur : cette première démonstration de l’interaction des phénylindanes avec les protéines responsables de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson engage maintenant à préciser dans quelle mesure ces composés sont bénéfiques et s'ils ont la capacité de pénétrer dans le sang ou de franchir la barrière hémato-encéphalique. Enfin, le fait qu’il s’agisse d’un composé naturel par rapport à un composé synthétique constitue également un avantage majeur.
Certes, il reste encore de nombreuses recherches avant de pouvoir traduire ces données en option thérapeutique en routine clinique. Cependant les composés présents ou issus du café regorgent de bénéfices pour lutter contre le déclin cognitif.
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Sans que l’on puisse à ce stade considérer le café comme un remède cependant, concluent prudemment les chercheurs.
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