Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

Les PERTURBATEURS connus sont juste la partie émergée de l'iceberg, dit l'OMS

Actualité publiée il y a 11 années 7 mois 1 semaine
OMS

Les perturbateurs endocriniens chimiques connus ne constituent que la partie émergée de l’iceberg et il faut disposer nouveaux outils pour identifier les autres perturbateurs éventuels, leurs sources et les modes d’exposition. L’état de la science sur les effets des perturbateurs endocriniens, titre du rapport historique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), reconnaît bien entendu les effets néfastes de perturbateurs déjà connus mais révèle aussi que de nombreuses substances chimiques synthétiques qui ont ces effets sur le système endocrinien, n’ont pas été testés et pourraient avoir des conséquences graves sur la santé. Conclusion, l’urgence de mener de nouvelles recherches pour mieux comprendre les liens entre les perturbateurs endocriniens et maladies et identifier la partie encore cachée de l'iceberg.

Objectif 1, prouver le lien entre l'exposition à certains perturbateurs endocriniens chimiques et certains troubles de la santé: Notre métabolisme, notre croissance, notre sommeil ou encore notre humeur dépendent d'hormones elles-mêmes dépendantes du bon fonctionnement de notre système endocrinien. Les perturbateurs endocriniens, en perturbant certaines de ces fonctions augmentent le risque de survenue de problèmes de santé. Car l'augmentation observée de la prévalence de certaines maladies ou troubles peut aussi s'expliquer par d'autres facteurs environnementaux et non génétiques tels que l'âge et la nutrition. Derrière cet objectif, les enjeux industriels et économiques sont importants. Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l'ONU rappelle, dans ce sens, que «les produits chimiques sont essentiels à beaucoup d'économies mais leur gestion irrationnelle remet en cause la réalisation d'objectifs de développement essentiels et le développement durable pour tous». Objectif 2, réduire l'exposition aux perturbateurs déjà connus : Ces substances chimiques peuvent notamment contribuer à la survenue de la cryptorchidie chez le jeune garçon, du cancer du sein chez la femme, du cancer de la prostate, de troubles du développement du système nerveux et d'un déficit de l'attention/d'une hyperactivité chez l'enfant, ainsi que du cancer de la thyroïde. Pour les effets les plus importants. Globalement, de nombreux troubles reliés au système endocrinien sont à la hausse : · La proportion (jusqu'à 40%) de jeunes hommes à sperme de qualité faible, · l'incidence des malformations génitales, · l'incidence des issues défavorables de grossesse, dont la prématurité et le faible poids de naissance, · les troubles neurocomportementaux associés à la thyroïde · l'incidence des cancers liés au système endocrinien (sein, endomètre, ovaire, prostate, testicules et thyroïde) · la tendance à l'apparition précoce du cancer du sein chez les jeunes filles · la prévalence de l'obésité et de diabète de type 2.


Si près de 800 produits chimiques sont connus ou soupçonnés d'être responsables d'effets endocriniens manifestes, la grande majorité des produits chimiques commerciaux actuels n'ont pas été encore testés.

Objectif 3, mener d'urgence davantage de recherches pour mieux connaître les conséquences sanitaires et environnementales des perturbateurs endocriniens et identifier les nombreuses sources de perturbateurs endocriniens chimiques encore inconnues, c'est la conclusion de l'OMS. Alors que les données les plus récentes montrent une exposition généralisée des populations aux perturbateurs endocriniens chimiques, mieux comprendre leurs effets permettra de protéger les futures générations.


Autres actualités sur le même thème