LONGÉVITÉ : La restriction calorique fait à nouveau ses preuves

De nombreuses études ont déjà documenté la restriction calorique comme l’une des interventions les plus puissantes pour ralentir le vieillissement physiologique et cognitif. Cette équipe du CNRS ajoute à la preuve de cet effet « longévité », montrant que manger moins permet aussi aux lémuriens de vivre plus longtemps.
Les auteurs rappellent la définition de la restriction calorique : La restriction calorique chronique consiste à manger une ration réduite mais équilibrée à partir de l'âge adulte et tout au long de sa vie. Ils rappellent également de précédents travaux, notamment chez des macaques ayant déjà suggéré ses effets bénéfiques contre le vieillissement.

Plus de longévité : Dans cette nouvelle étude, les scientifiques exposent un groupe de primates lémuriens, des microcèbes, à une restriction calorique de 30% depuis l'âge adulte et pendant toute leur vie. Après 10 ans de restriction calorique, la durée de vie des lémuriens est augmentée de près de 50%, par rapport aux animaux témoins. Ainsi leur durée de vie médiane atteint près de 10 ans, vs 6 ans pour les lémuriens témoins.
Et une « longévité » en bonne santé : au-delà de l’effet survie prolongée, la restriction calorique apparaît associée à une meilleure préservation des capacités motrices et cognitives, une moindre incidence des pathologies liées à l’âge et, globalement des caractéristiques morphologiques « plus jeunes ». Enfin, l’imagerie cérébrale montre à l’âge avancé une légère perte de matière grise mais un ralentissement de l'atrophie de la substance blanche. Ces constats devront encore être expliqués.
On retrouve ainsi, avec ces résultats, les conclusions de précédentes études faisant valoir à la fois des bénéfices physiques et cognitifs ainsi qu’un vieillissement retardé et en meilleure santé. On peut donc affirmer, que chez le primate, en tous cas, « la restriction calorique chronique s'avère actuellement le moyen le plus efficace pour allonger la durée de vie maximale et retarder le processus de vieillissement ».
Et si on l’associait à la pratique de l’exercice, les bénéfices seraient-ils encore plus significatifs ? C’est l’objectif de prochaines recherches.
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