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MÉNOPAUSE: C'est bien avant qu'il faut gérer son poids

Actualité publiée il y a 8 années 9 mois 1 semaine
Menopause

C’est au milieu de la vie, bien avant la ménopause qu’il faut éviter surpoids ou obésité, trop de sédentarité et/ou pas assez d’exercice si l’on veut écarter le syndrome métabolique et ses comorbidités, dont le diabète bien sûr mais aussi la maladie cardiaque. Cette large étude, publiée dans la revue Menopause, souligne, en particulier, que cette période de transition qu’est la « pré-ménopause » est une période bien plus difficile pour maintenir ou retrouver un poids santé, non seulement en raison des bouleversements hormonaux, mais aussi en raison du vieillissement, d’une perte de masse musculaire et des facteurs de stress spécifiques à cette étape de la vie.

Le syndrome métabolique est défini comme un ensemble de plusieurs facteurs, au moins 3, prédisposant aux risques métaboliques et cardiaque, dont l'excès de graisse abdominale, une pression artérielle élevée, un taux de sucre élevé dans le sang, et des niveaux anormaux de cholestérol. Le gain de poids à lui seul, un facteur fréquent à la ménopause, entraîne un risque plus élevé de syndrome métabolique à cete période de la vie. Les chercheurs de l'Université Yonsei (Séoul) et l'Université Hallym (Corée), ont analysé 4 années de données de la Korean Genetic Epidemiologic Survey portant sur 1.200 femmes en bonne santé, âgées de 45 à 55 ans et n'ayant pas utilisé d'hormonothérapie ou autres facteurs de confusion de syndrome métabolique. Dans l'étude, la post-ménopause a été définie au-delà d'un an après le dernier cycle. L'analyse montre que :


· Si pour les participantes en général, la post-ménopause n'est pas associée au développement d'un syndrome métabolique,

· En revanche, les femmes en surpoids, obèses, sédentaires, mais aussi à faible niveau d'étude et de milieux défavorisés-, le risque est bien là.

Ø Contrairement aux femmes de poids normal, les femmes en surpoids ont un risque multiplié par 4 de syndrome métabolique, et les femmes obèses multiplié par 12.

· Les femmes qui ne pratiquent pas d'exercice, 1,6 fois plus de risques,

· les femmes périménopausées en surpoids, ont, quant à elles un risque multiplié par 3 de syndrome métabolique,

· les femmes périménopausées obèses, ont, quant à elles un risque multiplié par 9 de syndrome métabolique,

· les femmes devenues en surpoids après la ménopause, un risque multiplié par 3,

· les femmes devenues obèses après la ménopause, un risque multiplié par 8,5.

L'étude identifie d'autres facteurs majeurs du risque métabolique à la ménopause :

  • les femmes ayant fait moins de 10 ans d'études : risque de syndrome métabolique x 1,4
  • les femmes à faible revenu : risque x 1,6 à 1,7

Ensuite, il est trop tard ! Les auteurs rappellent qu'il est plus difficile de maintenir un poids santé durant la période de transition vers la ménopause et soulignent combien il est important de « travailler dur » pour maintenir un poids de santé, autant que possible, et bien avant le début de la ménopause. Pour le médecin : souligner l'importance de la gestion du poids et en encourager des niveaux élevés d'activité physique chez les femmes, avant leur ménopause permettra d'éliminer au maximum le risque cardiaque et métabolique.


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