OBÉSITÉ: Ne pas céder à la facilité, dit la HAS
Quels conseils en cas d’obésité ? Médicaments ? Eviter. Chirurgie ? A réserver aux cas exceptionnels. Régimes « yo-yo » ? Dangereux. Rien ne vaut un maintien et un contrôle régulier du poids associé à une activité physique raisonnable. Ces recommandations réactualisées de la Haute Autorité de Santé rappellent aux professionnels de santé l’importance d’un suivi de l’IMC, et de la courbe de poids chez l’enfant et l’adolescent, et réaffirment la nécessité du contrôle de l’équilibre nutritionnel et de l’activité physique, tout en déconseillant les médicaments ou la chirurgie, sauf cas exceptionnels et accompagnement.
L'IMC, le premier indicateur de surpoids: Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on définit le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. L'indice de masse corporelle (IMC) permet de détecter et d'évaluer le surpoids et l'obésité. C'est donc la mesure la plus utile, mais elle reste une indication approximative car, au niveau individuel, il ne correspond pas nécessairement à la même masse graisseuse selon les individus. L'OMS définit le surpoids par un IMC égal ou supérieur à 25 kg/m2 et l'obésité par un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2.
Médicaments ? Pas chez l'enfant ou l'ado. En 2011 aucun médicament n'a d'autorisation de mise sur le marché dans l'indication du surpoids et de l'obésité de l'enfant en France. Et, pour l'adulte, les traitements médicamenteux de l'obésité (orlistat : Xenical®, Alli®) présentent parfois des effets indésirables. Au regard de son efficacité modeste, de ses effets indésirables, notamment digestifs, et des interactions médicamenteuses (entre autres avec les anticoagulants et les contraceptifs
oraux), la prescription d'orlistat n'est pas recommandée par la HAS.
Chirurgie ? Quant aux traitements chirurgicaux, la HAS rappelle qu'ils n'ont pas d'indication dans la prise en charge de l'obésité de l'enfant et de l'adolescent sauf cas d'obésité extrêmement sévère et que, chez l'adulte, ces interventions, exceptionnelles, requièrent l'avis d'une équipe spécialisée.
Régimes? Contre les régimes impliquant des fluctuations de poids, la HAS rappelle que l'effet « Yo-Yo » est associé à une augmentation du risque de morbidité.
Alors que faire/conseiller en cas de surpoids ou d'obésité? Il n'y a aucun argument pour inciter à perdre du poids un patient en simple surpoids stable et sans comorbidité associée, explique la HAS, mais il est important de prévenir une prise de poids supplémentaire, en revanche, en cas de comorbidité associée, alors l'objectif est de perdre du poids et/ou de réduire le tour de taille. Comme pour les patients présentant une obésité, l'objectif de perte de poids doit rester raisonnable et progressif : Il est recommandé d'avoir pour objectif une perte pondérale de 5 % à 15 % par rapport au poids initial. Il s'agit d'établir alors avec le patient des objectifs de réduction pondérale réalistes (avec en moyenne une perte de poids de 1 à 2 kg/mois), en définissant des moyens adaptés dans le cadre d'un contrat thérapeutique.
Et l'activité physique? C'est basique mais essentiel, éviter la sédentarité c'est déjà prévenir un peu l'obésité. Ces recommandations insistent à nouveau sur l'importance d'une analyse des activités quotidiennes et des capacités physiques du patient en cas de surpoids ou d'obésité, et de l'encouragement des patients à augmenter leur activité physique même s'ils ne « doivent » pas perdre de poids. L'activité physique quotidienne doit être présentée comme indispensable au même titre que
le sommeil ou l'hygiène corporelle et l'évaluation du risque cardio-vasculaire global doit être réalisée avant la reprise d'une activité physique.
L'objectif doit donc être réaliste pour l'amélioration des comorbidités et de la qualité de vie et le maintien/contrôle de la perte de poids est essentiel. Stabiliser son poids est déjà un objectif intéressant pour les personnes ayant une obésité en situation d'échec thérapeutique.
Autres actualités sur le même thème
-
OBÉSITÉ et PUBERTÉ précoce: Le lien confirmé chez les filles
Actualité publiée il y a 11 années 2 semaines -
COVID-19 : Un point sur l’intérêt de la vitamine D, et des UVB
Actualité publiée il y a 3 années 1 mois -
OBÉSITÉ ne rime pas toujours avec mauvaise santé
Actualité publiée il y a 10 années 3 mois -
Un PROBIOTIQUE efficace contre l'entérocolite nécrosante du prématuré
Actualité publiée il y a 11 années 1 mois