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PALUDISME: Une combinaison gagnante contre les résistances

Actualité publiée il y a 9 années 9 mois 3 semaines
IRD et Journal of Infectious Diseases

Alors que le défi du paludisme réside essentiellement dans l’émergence de nouvelles formes résistantes, dont à l'artémisinine, pour contrer ces résistances, il est essentiel d’avoir à disposition de nouvelles thérapies médicamenteuses. Les chercheurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) annoncent l’efficacité d’une bithérapie, associant l’artésunate (un dérivé de l'artémisinine) à la Malarone® (ou Malanil®), une molécule dont le brevet vient de tomber dans le domaine public. Cette nouvelle accessibilité et ces données d’efficacité présentées dans le Journal of Infectious Diseases, permettent d’envisager une utilisation thérapeutique plus large pour les populations en zone d’endémie.

Les chercheurs de l'IRD avec leurs partenaires camerounais de l'Organisation de Coordination pour la lutte contre les Endémies en Afrique centrale (OCEAC) testent depuis 20 ans de nouveaux traitements, avec l'objectif de parvenir à vaincre la résistance aux médicaments des parasites du paludisme. Plasmodium falciparum est en effet capable de devenir résistant à tous les traitements qui existent actuellement.


L'équipe de recherche montre ici l'efficacité de la combinaison d‘un dérivé de l'artémisinine (base de la bithérapie actuellement préconisée par l'OMS), avec la Malarone® une molécule jusque-là réservée aux pays riches en raison de son coût.

L'étude montre que la combinaison est plus efficace que la bithérapie classique. Car si certaines souches de P. falciparum sont résistantes à la Malarone®, le dérivé de l'artémisinine garantit au patient une certaine efficacité du traitement.

  • Alors que le brevet de la Malarone® est tombé dans le domaine public en 2013, que des génériques commencent à voir le jour, la baisse de coût du produit permet désormais d'envisager cette nouvelle bithérapie à plus large échelle pour les populations des régions endémiques.

Un espoir important donc, dans la lutte contre le paludisme, la maladie parasitaire la plus répandue au monde, encore responsable de 219 millions de cas et de 700.000 à 1,2 millions de décès par an, la plupart chez des enfants africains.


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