Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

PLAIES CHRONIQUES: Le ver parasite et cancérigène qui booste la cicatrisation

Actualité publiée il y a 8 années 10 mois 4 semaines
PLOS Pathogens

L’Opisthorchis viverrini est un ver parasite, petit, laid et mortel. Il mesure 10 à 25 mm de long et entre 3 et 5 mm de large. Il infecte 6 millions de personnes chaque année et en tue des milliers. Plusieurs études ont démontré une association positive entre l'infection par O. viverrini et le cholangiocarcinome, une forme de cancer des voies biliaires, qu’il parasite. Cependant tout n’est pas mauvais chez lui. Ces scientifiques de la James Cook University ont ​​en effet découvert qu’il pourrait aider les patients à cicatriser leurs plaies.

L'infection à O. viverrini se fait par ingestion de poissons crus ou insuffisamment cuits, les parasites se localisent dans les voies biliaires où ils entraînent le développement d'une cholangite avec des symptômes tels que des douleurs abdominales et de la fièvre. Cette infection favorise le développement d'un cholangiocarcinome, un cancer de la vésicule et/ou des voies biliaires.


Cependant ce petit ver parasite secrète aussi un facteur de croissance qui permet d'accélérer la guérison des plaies et l'angiogenèse ou croissance des vaisseaux sanguins. Un bon point dans la cicatrisation mais aussi un facteur de développement du cancer…Cependant, selon ces scientifiques, il serait possible d'utiliser ce facteur de croissance pour booster la prolifération cellulaire (néoplasie) et accélérer la cicatrisation des plaies chroniques comme les ulcères diabétiques. Cet agent de cicatrisation puissant, issu de l'évolution durant des millénaires d'interactions hôte-parasite serait, selon les auteurs, capable de rétablir les processus de cicatrisation chez des patients affaiblis comme les personnes diabétiques et les personnes âgées.

Pourquoi ? Le parasite a évolué pour pouvoir survivre pendant des décennies dans le corps humain avant le développement du cancer et a développé un mécanisme qui permet à son hôte de rester sain en dépit des cellules infectées. Le processus précis reste à éclaircir, cependant la cible est déjà prometteuse pour le développement d'un agent de cicatrisation voire d'un vaccin.

Source: PLOS Pathogens October 20, 2015 DOI: 10.1371/journal.ppat.1005209 Carcinogenic Parasite Secretes Growth Factor That Accelerates Wound Healing and Potentially Promotes Neoplasia
Accéder aux 20 Dossiers Plaies et cicatrisation de Santé log. Pour y accéder, vous devez vous inscrire et vous identifier


Autres actualités sur le même thème