PSYCHO: L'impulsivité un terrain favorable à l'obésité
C’est même type de comportement impulsif qui conduit certaines personnes à l’excès d’alcool, à l’usage et la dépendance aux drogues qu’à une relation malsaine avec la nourriture, suggère à nouveau cette étude de l'Université de Géorgie. Impulsivité rime ici avec risque accru de dépendance alimentaire et donc avec risque d’obésité. La question est à nouveau posée d’une nouvelle approche clinique de l’obésité, liée à l’hyperphagie boulimique, comme une forme de toxicomanie.
Ici, les chercheurs constatent que les personnes impulsives sont plus susceptibles de signaler des niveaux élevés de dépendance alimentaire avec un comportement compulsif face à la nourriture. Le Dr James MacKillop, professeur à l'Université de Georgie et auteur principal de l'étude, rappelle l'intérêt suscité, ces dernières années, par la notion de dépendance à la nourriture. Il s'y est intéressé avec son équipe, alors que son laboratoire est spécialisé dans la dépendance à l'alcool, la nicotine et autres drogues et est convaincu que l'on « peut s'attaquer » à la dépendance alimentaire et à l'obésité en utilisant certaines des mêmes techniques.
Concrètement, son étude a utilisé 2 échelles différentes, la Yale Food Addiction Scale pour évaluer le niveau de dépendance alimentaire et la UPPS-P Impulsive Behavior Scale, pour évaluer l'impulsivité dans le comportement. Les chercheurs ont rapproché ces 2 évaluations chez 233 participants dont l'IMC avait été calculé.
L'impulsivité liée au risque de TCA : Si l'analyse montre que le l'impulsivité n'est pas nécessairement associée à l'obésité, elle peut mener à la dépendance alimentaire. Avoir un comportement impulsif ne signifie pas qu'on va devenir obèse, mais signifie un risque accru de dépendance alimentaire, un facteur contributif d'IMC plus élevé.
Ce sont de tout nouveaux résultats chiffrés qui viennent appuyer la thèsede la contribution de l'impulsivité et des habitudes alimentaires addictives à l'obésité. Une thèse à suivre de près, car selon les auteurs, elle est déjà bien intégrée par l'industrie alimentaire qui produit des aliments riches en matières grasses, sodium, sucre et autres additifs savoureux dans l'objectif de renforcer l'envie et susciter l'addiction.
Les neurosciences modernes nous ont permis de comprendre comment certaines drogues agissent sur le cerveau, entraînent la libération de dopamine et créent un sentiment de récompense, nous sommes en train de réaliser que certains types d'aliments activent les mêmes circuits cérébraux et jettent les bases de comportements alimentaires compulsifs similaires à la toxicomanie.
Source: Appetite 1 Feb, 2014 doi.org/10.1016/j.appet.2013.10.008 Interrelationships among impulsive personality traits, food addiction, and Body Mass Index (Visuel@Fotolia)
Lire aussi : L'OBÉSITÉ est-elle une forme de dépendance alimentaire? –
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