SINUSITE CHRONIQUE : L’irrigation nasale reste la base du traitement
Cet expert ORL de l'Université de Cincinnati nous explique que l'utilisation appropriée d'un vaporisateur de solution saline permet de réduire considérablement le besoin d'antibiotiques et de stéroïdes. Des conclusions présentées dans le Laryngoscope qui rappellent aux patients que l’utilisation des antibiotiques et des stéroïdes doit être limitée aux pics de sévérité des symptômes.
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La rhinosinusite chronique est une condition assez similaire à l’asthme- mais touche les sinus au lieu des poumons. Chez les patients asthmatiques, l’inflammation atteint la muqueuse des poumons, ce qui entraîne une respiration sifflante, une contraction de la poitrine et un essoufflement. Chez les patients atteints de sinusite, l’inflammation touche la muqueuse des sinus. Tout comme l'asthme, mais la rhinosinusite chronique entraîne une réduction spectaculaire de la qualité de vie. Ses principaux symptômes comprennent l’obstruction nasale, « le nez qui coule », une douleur ou sensation de pression faciale et une diminution de l'odorat.
La gestion médicale appropriée consiste à s’assurer que ces patients utilisent leurs sprays chaque jour
Les pulvérisations de solution saline nasale et de corticostéroïdes sont un traitement assez standard pour les personnes aux prises avec une rhinosinusite chronique. Elles permettent de réduire l'accumulation de mucus et de soulager l’inflammation de la cavité nasale, rappelle l’auteur principal, le Dr Ahmad Sedaghat, du Gardner Neuroscience Institute. A condition d'être utilisés de manière cohérente et appropriée, ces vaporisateurs nasaux peuvent considérablement réduire le besoin d'antibiotiques et de stéroïdes oraux : ces médicaments ne seraient alors indiqués qu’en cas de pic de sévérité des symptômes.
L’étude a suivi 150 patients du Massachusetts Eye and Ear et constate que l'utilisation de stéroïdes oraux et d'antibiotiques est réduite avec l’utilisation régulière de pulvérisations de solution saline, d’environ 2 prescriptions standards par trimestre. Lorsque les chercheurs se concentrent sur les participants qui prenaient des stéroïdes oraux (environ 40 patients) et ceux qui avaient besoin d'antibiotiques (33 patients), l'utilisation d'antibiotiques chute de 40% et l'utilisation de stéroïdes oraux de 67%.
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Les irrigations régulières permettent de limiter l'utilisation des antibiotiques et des stéroïdes oraux à 3 à 4 périodes de traitement par an, en moyenne, ce qui représente une réduction énorme. « Nous recommandons donc l’utilisation d’une solution saline intranasale et de stéroïdes intranasaux afin de réduire l'utilisation d'antibiotiques et de stéroïdes systémiques ». Les chercheurs rappellent que la surutilisation des antibiotiques entraîne des effets secondaires gastriques et intestinaux et favorise l’antibiorésistance et que l'utilisation à long terme de stéroïdes peut provoquer des troubles de l'humeur, l'insomnie, une prise de poids, du diabète, des cataractes et d'autres effets indésirables.
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« Avec l'utilisation cohérente de ces irrigations nasales et des pulvérisations de corticostéroïdes juste en cas d'exacerbation des symptômes, nous pouvons les maintenir à un niveau acceptable qui n'affecte pas la qualité de vie des patients ».
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