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CONTRACEPTION: L'éducation, la meilleure des préventions chez l'adolescente?

Actualité publiée il y a 9 années 7 mois 4 semaines
Social Science and Medicine

Il est bien clair que l’éducation ou le niveau d’études ne suffisent pas, mais leur impact est important sur la baisse des grossesses non désirées chez les mineures et donc des IVG. Ainsi, alors que face aux risques des contraceptifs oraux combinés (COC) de 3ème et 4ème génération, la « promotion » des contraceptifs réversibles de longue durée (implant, stérilet) ne semble pas avoir joué un rôle important dans la réduction des grossesses chez les adolescentes –ici au Royaume-Uni-, ces chercheurs se sont posé la question des autres facteurs pouvant engager les adolescentes à adopter une forme plus efficace et mieux adaptée de contraception. Leur étude, présentée dans la revue Social Science and Medicine, conclut à ce facteur majeur : l’éducation.

Finalement, « recevoir une bonne éducation pourrait être la meilleure forme de contraception pour les adolescentes », écrivent les chercheurs de l'Université de Nottingham. Car leur analyse révèle une association claire, de meilleurs niveaux d'éducation (General Certificate of Secondary Education- GCSE) sont associés significativement à une réduction des taux de grossesse chez les adolescentes.


C'est l'examen des données sur les taux de grossesse, la contraception et les niveaux d'études des adolescentes entre 2004 et 2012, montre l'absence de lien entre l'utilisation des contraceptifs de longue durée et la baisse du nombre de grossesses non désirées chez les adolescentes (britanniques). Précisément, cette étude constate que :

· les taux de grossesse chez les adolescentes ont commencé à chuter en 2008 et poursuivent leur baisse jusqu'en 2012,

· les taux d'utilisation de contraceptifs longue durée augmentent chez les adolescentes, passant de 6% en 2004 à environ 15% en 2012,

· le pourcentage de scolarisation des jeunes de 16 et 17 ans a augmenté de manière significative,

· la promotion des dispositifs contraceptifs de longue durée n'est associée qu'à un niveau légèrement réduit de grossesses chez les adolescentes, non statistiquement significatif.

· En revanche, l'association entre de meilleurs résultats scolaires et un moindre « risque » de grossesse est statistiquement significative.

· Selon l'analyse statistique, une augmentation de 10% de la proportion d'adolescentes diplômées de 5 ou plusieurs qualifications de niveau secondaire est associée à une réduction de 8% du risque de grossesse. Ainsi, en Angleterre, la proportion des étudiantes ainsi diplômées ayant progressé d'environ 50% en 10 ans, cette hausse des niveaux d'éducation pourrait contribuer à expliquer une grande partie de la baisse enregistrée dans les grossesses chez mineures.

Le niveau d'éducation aurait plus d'impact sur la baisse des grossesses non-désirées chez les adolescentes, que les dispositifs contraceptifs eux-mêmes. S'il ne s'agit ici aucunement de mettre en doute l'efficacité d'un accès élargi et facilité des adolescentes à la contraception, c'est un appel à renforcer les moyens permettant de favoriser aussi la réussite scolaire, en population générale.
On connait bien par ailleurs, l'impact majeur de l'éducation dans d'autres domaines de la santé, en particulier sur l'ensemble des facteurs modifiables du mode de vie.

Source: Social Science and Medicine February 25 2015 doi:10.1016/j.socscimed.2015.02.040

Is education the best contraception: The case of teenage pregnancy in England?

Lire aussi: CONTRACEPTION: Après 50 ans de recul, la pilule est-elle dangereuse? –

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